Un des premiers lauréats du Prix Norbert Ségard du jeune ingénieur créateur a été attribué en 2012 à Jean-Jacques Bois et Samuel Behar. Ces deux ingénieurs diplômés de l’INSA Toulouse, célébreront officiellement en mars prochain les 2 ans d’activité de leur entreprise Nanolike. 
Nous tenions donc à revenir sur cette entreprise technologique en route sur la voie du succès.
Une technologie innovante : Des nanocapteurs hautes performance à faible consommation énergétique, à faible coût
Leur projet : créer des assemblages de nanoparticules sur des surfaces pour différents types d’applications… et pourquoi pas révolutionner notre quotidien dans un avenir proche.
« Le principe est simple : des atomes sont assemblés sous forme de nanoparticules, elles-mêmes enfilées sur un fil. Ces fils vont voir leur résistance électrique se modifier en fonction de l’humidité, de la température ou de la déformation des objets sur lesquelles ils sont posés. Une fois au point, ces nanocapteurs devraient être plus simples à fabriquer que les actuels MEMS, être 100 fois plus petits, 50 fois plus sensibles et consommeront 1.000 fois moins d’énergie ». Retrouvez l’intégralité de cette présentation de Nanolike par son fondateur Jean-Jacques Bois lors d’une interview pour Les Echos : « Des capteurs pour tout, partout, tout le temps » en décembre 2012.
Mieux que des mots, découvrez ce reportage AeronewsTV sur Nanolike, « des « nanocapteurs », aussi grands, que le diamètre d’un cheveu et capables de mesurer les déformations, la température ou l’humidité ! »
Source : AeronewsTV
Une création d’entreprise réfléchie
Au delà de l’idée et des compétences techniques, devenir entrepreneur requiert de nombreuses qualités et le sens des affaires. Il est donc fondamental d’être parfaitement préparé et de savoir saisir les bonnes opportunités. Une part du succès de Nanolike tient aussi au fait que ces deux créateurs ont su mettre toutes les chances de leurs côtés.
En premier lieu, s’entourer des bonnes personnes et faire appel à des spécialistes. Des structures d’aides à la création d’entreprise, des spécialistes qui peuvent être de véritables leviers, comme par exemple OSEO (maintenant BPI) qui leur a permis de réaliser la première étape, l’amorçage de leur projet grâce à une première aide financière.
En 2011, Jean-Jacques Bois et Samuel Behar ont participé, comme beaucoup d’autres ingénieurs chercheurs, au prix Norbert Ségard. Un beau projet qui a séduit toute l’équipe de la Fondation Norbert Ségard. Ils ont de par la qualité de leur dossier, obtenu le premier prix et tout notre soutien. Un soutien financier dans cette première phase de développement, mais également un soutien moral. Et grâce à l’appui du réseau de la Fondation en termes de moyens de communication, Nanolike a pu acquérir une première notoriété, certifiée par ses pairs. La Fondation a joué le rôle d’accélérateur.
Dès septembre 2012, Nanolike a rapidement trouvé ses premiers contrats de licence, des prestations de services et des clients. Il bénéficie aujourd’hui du soutien de grands groupes français tel que SANOFI qui a soutenu ces deux ingénieurs par l’octroi d’un prêt participatif. On peut également qu’approuver la décision de BGE Sud-Ouest qui a nommé Nanolike lauréat du concours « Talents 2012 » dans la catégorie innovation technique et technologique pour la région Midi-Pyrénées. C’est à cette occasion que Jean-Jacques Bois et Samuel Behar nous expliquent, l’importance du réseau et des avantages liés à l’accompagnement par des professionnels de la création d’entreprise :
« Se faire accompagner par des organismes pour nous la première idée, c’est que lorsque l’on a 24/25 ans, on est jeune, on sort presque de l’école. On a toujours besoin, quand on crée une entreprise, à fortiori quand on ne l’a pas déjà fait, d’avoir des gens qui ont du recul, qui nous apporte un regard extérieur. Ce sont des professionnels avec qui on peut aussi partager les moments où l’on doute. […]. Finalement l’accompagnement de porteurs de projets est quelque chose qui est très important. »
Aujourd’hui, on félicite Nanolike qui vient d’obtenir 150.000 euros de prêts et crédits-bails des banques pour monter un premier banc de fabrication de nanocapteurs et ainsi franchir une nouvelle étape : la phase de production. A ce jour, la plus grande fierté de Jean-Jacques Bois est d’avoir pu tripler leur effectif (de 2 fondateurs, Nanolike compte aujourd’hui 6 salariés et devrait recruter prochainement). Et on leur souhaite que cela ne s’arrête pas et que de nouveaux investisseurs les accompagnent vers la voie du succès !
Aux futurs créateurs…
Pour tous les futurs ingénieurs créateurs, nous avons donc demandé à Jean-Jacques Bois de nous confier son retour d’expériences depuis sa sortie de l’INSA en 2010. Il nous a répondu sans hésiter pour tous ceux qui hésitent encore à se lancer dans la création d’entreprises technologiques :
« Comme j’ai pu l’entendre souvent quand je me posais cette question, je répondrais « Si c’était à refaire en connaissant ce qui m’attendait, je ne le referais pas. Mais ne pas le refaire serait une erreur ! Dans la création d’entreprises, il y’ a toujours des hauts et des bas, et quoi qu’il arrive, la mémoire est sélective et seules les meilleurs moments restent. Les progrès et succès sont tellement intenses et gratifiants, effaçant souvent les moments de galère. Quelques soient les difficultés qu’attendent tous créateurs, cette expérience restera toujours valorisante. Alors n’hésitez plus, mais pas sans aides »
Pour en savoir plus
Dans la presse
- [TV] « Des nanocapteurs par milliers bientôt sur les avions ! » – AeronewsTV.com – Janv 2014
- Nanolike veut couvrir les avions de milliers de nanocapteurs – Les Echos – Nov.2013
Source : © Challenges Dossier Création d’entreprises, la fièvre gagne les jeunes ingénieurs
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