Norbert Ségard (1922 -1981)

Une vision de la science au service de l’homme

‘’La vie ne vaut que par ce qu’on apporte à autrui’’

Le Scientifique

Savant et homme d’action vous êtes de ces gens extrêmement rares qui sont capables d’imaginer et de réaliser en même temps

Louis LEPRINCE-RINGUET

Docteur és-science Physique en 1953, les travaux scientifiques de Norbert Ségard ont concerné le domaine de l’optique. Nombre de ses travaux reflètent par l’ampleur des calculs théoriques, une puissante culture mathématique.

La passion pour la recherche s’est retrouvée constamment, par la création de laboratoires de recherche en prise avec l’université et les écoles d’ingénieurs.

Plusieurs équipes de recherche ont obtenu le statut d’Equipe de Recherche Associées au CNRS. Le chercheur visionnaire sut saisir au bon moment la carte du développement de l’Electronique. Il a compris la nécessité d’établir des liens avec l’industrie pour dynamiser la recherche

L’entrepreneur

Formateur d’avant-garde qui dispensait un enseignement théorique, mais en mesurait assez savamment la portée pour faire surgir les nouvelles écoles d’ingénieurs qu’exigeaient les technologies de pointe Maurice SCHUMANN

En 7 ans, Norbert Ségard a créé trois écoles d’Ingénieurs dans le domaine de l’Electronique, de l’Economie et de l’Agronomie, écoles qui répondaient à un besoin du moment et dont la notoriété, aujourd’hui, est incontestable.

Le Polytechnicum réunissant 7 écoles d’Ingénieurs assure toujours une cohésion tant au niveau des enseignements (conception pluridisciplinaire, veille) que de la représentativité vis-à-vis des pouvoirs publics, des organisations professionnelles.

Ce vaste ensemble a donné au fil des ans, de nombreuses émanations fruit d’une créativité exceptionnelle : laboratoires associés au CNRS, Association Conseils et Recherches en Economie Agricole et Agro-Alimentaire, Département de Langues et de Relations Internationales…

Aujourd’hui le rayonnement et le développement de Junia confirment la vision précurseur de ses fondateurs.

NORBERT SÉGARD, L’ÉDUCATION CHEVILLÉE AU CORPS

1956 : création de l’Institut Supérieur d’Electronique du Nord (ISEN)

Norbert Ségard et l’Éducation, en quelques dates :

1958 : création de Léanord (Laboratoire d’Électronique et d’Automatique du Nord)

1960 : délégué général des Hautes Etudes Industrielles (HEI)

1961 : création de l’Institut d’Economie d’entreprise et de Formation Sociale pour Ingénieurs (IEFSI)

1963 : création de l’Institut Supérieur d’Agriculture de Lille (ISA)

1968 : création de la FESIC (Fédération Ecoles Supérieurs d’Ingénieurs et de Cadres) dont il devient président

1964 : délégué général de l’ITR (Institut Textile Roubaisien)

1973 : création du Polytechnicum de Lille (GEFIRN) : HEI, ISA, ISEN, ITR, IEFSI

L’homme politique

Y a t il une tâche plus noble dans le monde temporel, quand on a le souci d’établir la Paix entre les hommes, de donner du primat aux relations sociales sans se laisser décourager par l’attaque ou la calomnie.
Monseigneur Gérard LEMAN

L’action politique commencée dans la région du nord au sein de la CODER (Commission de Développement Economique Régional) se poursuit à l’Assemblée Nationale, après les élections de mars 1973.

Présence de courte durée, pour laisser le champ à une carrière ministérielle où Norbert Ségard donne toute sa mesure humaine et scientifique.

Les innombrables déplacements en tant que ministre du commerce extérieur en ont fait un ambassadeur du savoir faire Français.

Nommé au ministère des postes et des télécommunications, il comble le retard de notre pays et donne une impulsion considérable aux nouvelles technologies : télématique, informatique, robotique… le téléphone français devient une référence exportable.

Atteint par un mal incurable, Norbert Ségard, mit encore son intelligence vive au service de la France, en consacrant les derniers mois de sa vie, à la demande du Premier ministre Raymond BARRE, à une « réflexion prospective sur les conséquences de l’emploi des technologies avancées, du point de vue social, économique et culturel ».

1973 : député 1ére circonscription du nord, rapporteur du budget de l’éducation nationale

1974 : secrétaire d’Etat au commerce extérieur

1975 : ministre du commerce extérieur

1976 : secrétaire d’Etat aux Postes, aux Télécommunications et à Télédiffusion de France.

1980 : ministre délégué auprès du Premier Ministre pour la Recherche et les Nouvelles Technologies.

1981: décède à Lille à 58 ans, des suites d’un cancer.