Lauréat du prix Norbert Ségard Ingénieur Créateur 2018, la Fondation Norbert Ségard, vous présente Marc-Henri Frouin – Niryo.

#IngénieurCréateur, issu de l’ISEN Lille, Marc-Henri Frouin fondateur et président de Niryo, hébergée à Euratechnologies.

Présentation de Niryo

L’objectif de Niryo est de démocratiser la robotique collaborative aussi bien en coût qu’en utilisation. L’équipe de Niryo est accompagnée par 3 institutions qui chacune amène leurs compétences : l’école d’ingénieurs ISEN Lille, l’incubateur d’Euratechnologie et le Pépite Nord de France (unique projet Haut de France lauréat du concours national d’innovation du prix pépite en 2017).

Les robots Niryo, à la forme d’un bras 6 axes intelligent et d’un rayon d’action de 40cm, sont capables de réaliser des tâches quotidiennes et industrielles, alliant précision et répétabilité. Ils peuvent travailler en collaboration avec des personnes ou d’autres robots.

Niryo One est flexible et peut être équipé de différents outils (pince électrique, pinceau, porte-crayon, visseuse, etc) que le robot peut changer lui-même. Son intelligence est basée sur un ensemble de logiciels et de missions de référence. Le contrôle de ce robot se fera soit via un smartphone grâce à une application mobile, soit par un ordinateur ou par pilotage depuis internet, soit directement en bougeant ses axes à la main, ou tout simplement en le laissant interagir avec son environnement (capteurs intégrés ou connectables: gyroscope, accéléromètre, laser, caméra, etc).

Des mises à jour automatiques permettent aux robots Niryo d’évoluer et d’obtenir toujours plus d’usages. Cette personnalisation, des produits et procédés, permet également au robot Niryo d’imaginer lui-même les usages innovants du futur, et surtout, de pouvoir les mettre en place sans trop de contraintes technologiques et financières.

Niryo travaillera aussi bien avec l’utilisateur qu’avec d’autres robots. L’utilisateur ne sera plus un simple consommateur, mais un véritable acteur.

La vision de Niryo est de rendre possible une intégration des données et des calculs dans le cloud pour réaliser des outils numériques et fournir un service supplémentaire aux utilisateurs.
De plus, le très faible prix du robot permettra de le rendre accessible aux entreprises de toutes sortes, aux particuliers et aux « prosumeurs ».

Il permettra de réaliser des missions avec de l’intelligence, une plus grande flexibilité et un partage des usages innovants.

Pourquoi avez-vous postulé au prix Norbert Ségard ?

«Nous sommes 2 cofondateurs ingénieurs et notre goût de la technologie et de la robotique nous ont poussé à nous lancer dans un projet à forte ambition technologique.

Peu de concours nationale récompense les projets de créateurs d’entreprises de technologiques innovantes, ce qui est le cas du concours Norbert Ségard. C’est une très belle vitrine et un soutiens et mentorat fort qui nous permettra d’aller plus loin et plus vite.

Enfin nous sommes sortie de l’ISEN Lille crée par Mr Ségard en 1956. C’est donc d’une volonté forte que nous voulions participer à ce concours et représenter notre ancienne Ecole.»

Pourquoi Niryo ? Son innovation

Le marché de la robotique est un marché en tout début de convergence entre différents domaines technologiques (électronique, informatique, objets connectés, intelligence artificielle) qui a de l’avenir et un fort potentiel de croissance. L’ambition de Niryo est d’utiliser la robotique et plus particulièrement la cobotique (robotique collaborative, en co-travail avec les personnes ou d’autres robots) pour démocratiser les usages industriels et transformer les marchés du petit outillage électrique puis se positionner dans un marché en forte croissance qu’est l’industrie 4.0. Ou plus exactement sur la personne 4.0 en démocratisant les processus industriels vers les industries de service, les particuliers, écoles et entreprises, en reprenant les mêmes concepts mais centrés sur la personne.

Rendre accessible un robot, un simple outil, et sa programmation offre l’opportunité de démarrer des projets en se focalisant directement sur les complexités des missions et usages. Niryo veut montrer que la technologie est à la portée de tous, que le « 4.0 » et ses principes mélangeant humain, robot, intelligence (locale et globale), communication, internet, doivent être mis au service des individus.

L’objectif est de permettre l’augmentation de la capacité de chacun par le déploiement de petits systèmes robotiques à très forte intelligence (interactions avec l’environnement, prise de décision automatique). La combinaison des nouvelles technologies pour créer de nouveaux usages permettant « d’augmenter » une personne dans son savoir-faire gestuel est un réel bénéfice et accélérer certaines démarches scientifiques, de par l’accessibilité de notre produit.

Niryo se démarque par :

  • La connectivité du robot (renvoie d’informations temps réelle sur le cloud/ vérification des données à distance / mise à jour automatique) et la possibilité d’extension par logiciel, script, situation, etc.
  • La simplicité d’utilisation (programmation par apprentissage) – sera capable de réaliser les mêmes tâches qu’un robot industriel, avec une grosse série de précodé autour des tâches qui sont actuellement relativement simples : pick and place, soudage, assemblage, etc.
  • Le coût du robot qui est bien plus accessible que les robots déjà implémentés (le robot petit et non surdimensionné) avec un prix n’excède pas 2 000 €.
  • Leur positionnement qui vise à ouvrir l’usage du robot sur le principe du « Compagnon » ou « Robot Personnel » (comme le PC en 1983)
La combinaison de l’impression 3D, du low-cost, de l’open-innovation électronique et du principe de l’internet des objets est une réelle innovation centrée sur les usages :

 

  • L’impression 3D pour des coûts moindres, l’adaptation des pièces pour les créations d’usage, des développements personnalisés voire unitaires, des prototypes rapides…,
  • L’innovation sur les plateformes open-innovation électroniques et leurs écosystèmes, qui permettent d’obtenir à bas prix des composants et modules de haute qualité, fabriqués en très grandes séries (en millions) : utiliser les principes de la modélisation, de l’apprentissage et de la réutilisation modulaire pour amener la simplicité de programmation,
  • Des moyens de communication modernes et collaboratifs pour aller plus loin dans les usages. C’est un projet de partage, pour diffuser le savoir, éveiller les communautés, en créer de nouvelles et ouvrir la robotique sur le monde
Grâce à une une campagne de crowndfunding, des prototypes fondationnels ont été dévelopé et les premiers robots sont en fabrication avec une « usine » d’imprimantes 3D et livrés depuis fin 2017.

Et comme nous précisait Marc-Henri Frouin  : « La robotique et la cobotique vont être avec le cloud, la santé connectée et l’intelligence artificielle, les secteurs à forte croissance du monde digital de demain. Ils vont rattraper la science-fiction d’hier et s’installer réellement auprès de chaque personne d’ici à 20 ans, comme l’a fait la téléphonie chez les particuliers et les professionnels. On ne parlera plus d’un robot aspirateur ou d’une persienne automatique « connectée » mais d’un outil sympathique, connecté et intelligent qui collabore avec les personnes. Tous les usages seront possibles. Nous nous sommes basés tout d’abord sur la reproduction des procédés industriels et de leur démocratisation. Chacun des usages peut être la base de changements sociétaux importants. La fabrication de notre robot sera moins polluante qu’un robot classique. L’impression 3D permet de ne pas perdre de matière et consomme très peu d’énergie contrairement à la mise en forme des métaux et des plastiques industriels. Nous avons choisi pour nos plastiques le PLA, qui est biodégradable. Enfin, nous sommes convaincus que les robots collaboratifs accessibles auront un fort impact sur l’économie et la relance de la croissance en Europe et en France. Nous voyons un très fort potentiel et nous voulons participer à cette nouvelle révolution technologique qu’est l’industrie 4.0, en favorisant la création de la personne 4.0, compétitive et travaillant en collaboration avec des robots faciles d’utilisation »

 

Quels conseils donneriez-vous aux futurs jeunes ingénieurs créateurs ?

« La persévérance est surement notre maître mot.

Dans notre cas nous avions déjà candidaté au concours Norbert Ségard en 2017, nous avions été éliminé car le projet n’était pas assez mature et pas forcement bien compris du jury.

Nous avons retenté cette année après avoir beaucoup travaillé, nous en sommes récompensés.

Lorsqu’on croit en un projet qui nous tiens à cœur, il ne faut jamais rien lâcher et la récompense quelle qu’elle soit arrivera. »

Un grand merci à Marc-Henri Frouin pour ce retour,

qui nous l’espérons, inspirera de futurs jeunes élèves-ingénieurs, ingénieurs et chercheurs désireux de créer leur entreprise.

Niryo

Niryo

Site internet : niryo.com

Chaîne Youtube www.youtube.com/Niryo

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