Lauréat du Prix Norbert Ségard du Jeune Espoir 2015 dans la catégorie « Technologie & Arts », Yann Cherdo, élève-ingénieur de l’ENSMM, répond à nos questions et vous présente son projet Synergie ingénierie lutherie.

Yann-Cherdo

En quelques mots, pouvez-vous nous présenter Synergie Ingénierie Lutherie ?

Ce projet de synergie entre ingénierie et lutherie permet à la fois de chercher toujours plus loin dans la compréhension de l’instrument de musique et de son expression et permet aussi de rendre ces innovations présentes sur le marché mondial de la facture instrumentale, valorisant ainsi le patrimoine, l’artisanat et la force scientifique française.

Il y a un an, Hervé Prudent, luthier bisontin, et moi-même, élève ingénieur de l’ENSMM et musicien passionné, nous sommes rencontrés et avons fait germer des travaux de synergie entre nos compétences respectives : l’ingénierie et la lutherie. Le travail de l’artisan et artiste luthier, couplé avec la démarche scientifique et productique de l’ingénieur donne lieu à des innovations très créatives et de grande qualité. Cette synergie permet à la fois de chercher toujours plus loin dans la compréhension de l’instrument de musique et de son expression et permet aussi de rendre ces innovations présentes sur le marché mondial de la facture instrumentale. Ainsi, nous pourrons faire valoir le patrimoine artisanal français et notre force scientifique sur un marché en grande partie occupé par les factures asiatiques.

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Cherdo

Pourquoi postuler au prix Norbert Ségard ?

« J’ai participé au prix Jeune espoir pour 3 raisons :
– Nous recherchons des financements pour développer le projet,
– Le règlement, contrairement à d’autres concours, est correct vis-à-vis d’un projet non protégé et encore jeune comme le nôtre,
– Le lauréat représente une force et une forme d’accréditation officielle du projet pour toutes nos futures démarches ce qui est très positif. »

Quels conseils donneriez-vous aux futurs jeunes ingénieurs créateurs ?

« L’entrepreneuriat est un domaine où l’on peut réellement laisser s’exprimer notre créativité malgré les contraintes que cela impose. Le risque est bien évidemment plus grand que dans le cas de la voie de l’emploi classique mais cela provoque une réelle stimulation personnelle et par conséquent un épanouissement important notamment à travers l’aspect très personnel du projet. C’est un peu notre bébé et l’on fera absolument tout pour le voir grandir.« 

Si c’était à refaire ? Que retiendrez-vous de cette expérience ?

« La mise en place de ce projet s’est en fait déroulée de manière très naturelle. Il y a maintenant un peu plus d’un an, lorsqu’Hervé et moi avions commencé à travailler ensemble sur cette synergie, nous n’avions pas encore d’ambition d’entrepreneuriat. C’est petit à petit, en innovant et en créant ce lien d’amitié que nous entretenons actuellement que nous avons fait germer l’idée de la création d’une entreprise. Aussi, nous évoluons continuellement et accumulons les horizons d’innovations notamment à l’aide du laboratoire de recherche Femto-ST avec lequel nous collaborons depuis plus d’un an. Ce projet est et a toujours été pour moi une source intarissable d’épanouissement car il me permet de rester créatif à travers ma formation d’ingénieur et de vivre dans un milieu qui m’est propre depuis mon enfance, la musique, le tout dans une ambiance très amicale, dynamique et positive. « 

Un grand merci à Yann Cherdo pour ce retour, qui nous l’espérons, inspirera de futurs jeunes élèves-ingénieurs, ingénieurs et chercheurs désireux de créer leur entreprise.

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