Donecle : l’inspection ultra rapide des avions grâce aux drônes

Lauréat 2016 du prix Jeune Ingénieur Créateur, Matthieu CLAYBROUGH, ingénieur de l’Ecole Polytechnique (X2009) et de l’ISAE Supaero (S2013, double-diplôme) a reçu le prix Prix « Technologie et Aéronautique »

Donecle a été fondée en septembre 2015 par quatre entrepreneurs toulousains passionnés d’aéronautique.

Donecle est une solution ultra-rapide et automatisée d’inspection de surfaces par drones. La solution brevetée de Donecle utilise un essaim de drones autonomes pour répertorier les défauts présents sur de grandes structures. Elle permet de diviser par 20 la durée d’inspection des avions de ligne, éoliennes, navires ou autres grandes structures. Sa rapidité fait gagner aux compagnies aériennes l’équivalent de deux vols aller-retour Paris-Toulouse à chaque inspection.

Donecle ambitionne de créer une nouvelle génération de drones intelligents et de devenir un leader de l’inspection automatisée.

Donecle-SEGARD

Matthieu Claybrough a répondu pour nous à quelques questions :

En quelques mots, pouvez-vous nous présenter Donecle ?

Chacun des 27 000 avions de ligne volant à travers le monde doit être régulièrement inspecté, chaque inspection de la carlingue durant en moyenne 8 heures. Une heure d’immobilisation d’un appareil représente une perte de $10 000 pour une compagnie aérienne, soit des dizaines de milliers de dollars perdus à chaque inspection.

Donecle divise par 20 la durée d’inspection visuelle des avions de ligne, éoliennes, navires ou autres grandes structures.

Notre solution brevetée utilise un essaim de drones pour scanner l’objet inspecté et répertorier les défauts présents à sa surface. Nos drones sont 100% autonomes (sans télépilote) et capables de fonctionner à plusieurs en essaim. Notre technologie de positionnement leur confère des capacités de positionnement ultra-précis, en intérieur comme en extérieur, sans GPS et sans balises. Notre solution détecte, localise et positionne en temps réel les défauts présents à la surface d’un avion tout en garantissant la sécurité de celui-ci et du personnel évoluant à proximité grâce à notre technologie de détection d’obstacles.

Nous inspectons ainsi un avion en 20 minutes, permettant à une compagnie aérienne de le remettre un vol plus rapidement et lui faisant gagner l’équivalent de deux vols aller-retour Paris-Toulouse à chaque inspection.

Pourquoi postuler au prix Norbert Ségard ?

«Le Prix Norbert Ségard est une distinction honorifique qui récompense en particulier l’ingénierie et la technique au service de la société.
Il se démarque ainsi de certains prix récompensant d’avantage l’idée et participe à la crédibilité technique de notre solution ; d’autant plus que le jury est d’un excellent niveau et source de bon conseils. En tant qu’ingénieur et directeur technique de Donecle, c’est naturellement un prix qui me touche tout particulièrement.»

Quels conseils donneriez-vous aux futurs jeunes ingénieurs créateurs ?

«L’aventure entrepreneuriale est un véritable investissement mais qui apporte bien plus en retour.
Dans la mesure du possible, je conseille évidemment de se lancer jeune, avant de s’habituer aux conforts des emplois stables mais pourquoi pas après une petite expérience de quelques années, idéalement dans le domaine. C’est mon cas, et mes 3 années chez Thales Avionics m’ont permis d’obtenir un grand nombre de repères et mieux cerner l’industrie ainsi que les forces et faiblesses des grands groupes. Enfin, on sous estime généralement la quantité de travail à produire pour atteindre le résultat visé, aussi je ne peux que conseiller de prévoir plus de temps que nécessaire et s’entourer d’une bonne équipe qui partage les mêmes ambitions et contraintes !»

Si c’était à refaire ? Que retiendrez-vous de cette expérience ?

«L’aventure est loin d’être finie mais je la recommencerai autant de fois que nécessaire !
Il est difficile de résumer un parcours d’entrepreneur tellement il est riche, en découvertes techniques comme administratives, en déceptions et réussites partagées mais c’est avant tout une histoire d’équipe.
C’est aujourd’hui une fierté d’avoir réussi à bâtir un système fonctionnel et de pouvoir en faire la démonstration auprès de grands comptes : nous effectuons des démonstrations de nos drones autonomes auprès de grandes compagnies aériennes !
Dans l’entreprenariat chaque jalon passé est un moment de joie en équipe : les premiers vols autonomes, les premières accroches prospects, les premiers brevets déposés, les premiers vols autours d’avions en exploitation, etc. ! Malgré cela, le challenge est toujours devant ; il nous faut désormais commencer l’industrialisation du procédé et signer les premiers contrats.»

Un grand merci à Matthieu CLAYBROUGH pour ce retour, qui nous l’espérons, inspirera de futurs jeunes élèves-ingénieurs, ingénieurs et chercheurs désireux de créer leur entreprise.

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Pour en savoir plus

le site de Donecle : www.donecle.com
Twitter : @Donecle
Facebook : Page Facebook Donecle

DNA Script : la synthèse d’ADN

Lauréat du prix Jeune Ingénieur Créateur 2016 de la Fondation Norbert Ségard, nous récompensons Thomas YBERT pour son projet DNA Script qui reçoit le Prix Norbert Ségard 2016.

Diplômé de l’Ecole Polytechnique (x2002), Thomas YBERT a une solide expérience recherche appliquée dans le domaine de la biologie synthétique et a crée DNA Script en avril 2014.

Son entreprise développe une nouvelle technologie de synthèse d’ADN. DNA Script s’inspire de la façon dont l’ADN est fabriqué dans la nature pour proposer une technologie de synthèse ayant des performances sans précédent. La technologie développée par DNA Script s’appuie sur le remplacement des techniques traditionnelles de synthèse d’ADN par voie chimique par une technique innovante de synthèse par voie enzymatique.
Comme pour le séquençage – la lecture de l’ADN –  la synthèse, ou l’écriture de l’ADN, est un enjeu critique pour le développement des biotechnologies et de leurs applications.

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Merci à Thomas YBERT qui a répondu pour nous à quelques questions :

En quelques mots, pouvez-vous nous présenter DNA Script ?

Le but de DNA Script est de développer la technologie manquante qui permettra l’envol des biotechnologies et de leurs applications. Nous pensons que dans le futur, les domaines de la santé, de l’énergie, de l’environnement et même de l’informatique seront révolutionnés par les avancées biotechnologies aujourd’hui émergentes. Cependant, toutes ces applications ne pourront voir le jour que si notre maîtrise des sciences de la vie s’améliore grandement.

Actuellement, avec les nouvelles technologies de séquençage nous sommes capables de lire les informations contenus par l’ADN en quelques heures et pour des coûts très bas. Lorsqu’il s’agit en revanche de produire des systèmes biologiques à l’aide d’ADN de synthèse, les coûts et le temps de fabrication de l’ADN limitent notre capacité à rechercher et développer des projets. Ceci est dû à l’utilisation d’une technologie de fabrication de l’ADN maintenant vieille de plus de 50 ans et qui n’a subi que des améliorations incrémentales.

L’approche de DNA Script pour la fabrication d’ADN est radicalement différente. Nous utilisons des techniques qui s’inspirent de la façon dont l’ADN est créé par les cellules dans la nature. Cette approche disruptive nous permet d’aller beaucoup plus vite, de produire de l’ADN de meilleur qualité et pour un coût plus bas de plusieurs ordres de grandeurs.

«La méthode développée par Thomas YBERT n’est pas une simple alternative aux méthodes chimiques en vigueur mais elle peut être appliquée à la synthèse de molécules d’ARN ou de polynucléotides contenant des bases modifiées. Il est donc permis de penser que les imprimantes à ADN seront un jour des équipements de routine comme le sont devenus aujourd’hui les séquenceurs d’ADN, dans les domaines de la recherche académique, des biotechnologies voire même de la thérapie génique. » précise François Rougeon Directeur de Recherche au CNRS et Professeur à l’Institut Pasteur»

De plus DNA Script a remporté jusqu’à présent les aides et concours suivants :

  • Concours national de création d’entreprise catégorie Emergence en 2014
  • Concours du Genopole, en décembre 2014 nous remportons le prix du Potentiel Technologique
  • Hébergement et accompagnement au 1er septembre 2015 par l’incubateur parisien Agoranov.
  • Hébergement et accompagnement fin novembre 2015 par l’Institut Pierre-Gilles de Gène (ESPCI).
  • Candidature au Concours Mondial pour l’Innovation en cours.

Pourquoi postuler au prix Norbert Ségard ?

Concourir au prix de la Fondation Norbert Ségard était important car :

« La Fondation Norbert Ségard est un moyen pour nous de garder un point de vue extérieur et critique sur le projet.
Nous souhaitons nous remettre constamment en question et bénéficier de regards extérieurs afin d’améliorer notre projet. Le jury et le processus de sélection du prix de la Fondation Norbert Ségard a été un excellent moyen d’avoir un retour de la part d’experts indépendants doublé de celui d’obtenir des ressources supplémentaires pour notre développement.
Par sa renommée, la Fondation Norbert Ségard permet aussi de gagner en visibilité, d’apporter de la crédibilité et de la valeur ajoutée.
Le projet que nous portons est supporté par différentes initiatives publiques et nous souhaitons qu’il le soit aujourd’hui par des initiatives privées telle que celles proposées par la Fondation Norbert Ségard qui accorde une importance toute particulière à l’innovation. »

Quels conseils donneriez-vous aux futurs jeunes ingénieurs créateurs ?

« Un projet entrepreneurial est avant tout porté par une équipe.
Une équipe soudée, motivée et animée par la même passion et la réalisation d’objectifs communs me semble totalement nécessaire pour relever les défis de cette aventure.
Connaître et admettre ses limites pour pouvoir demander conseils et s’entourer de personnes qui permettront de les dépasser est une notion qui me semble fondamentale pour réussir son projet d’entreprise. »

Si c’était à refaire ? Que retiendrez-vous de cette expérience ?

« L’origine de mon projet entrepreneurial provient  d’une situation vécue qui a engendrée beaucoup de frustration pour moi (et qui en créé toujours beaucoup pour des milliers de chercheurs je pense !). Il s’agit en effet d’un problème de biologie moléculaire récurrent qui a aujourd’hui une solution imparfaite et insatisfaisante.
S’en est suivi un fort désir de changer les choses et la conviction que cela pourrait avoir un impact important. Dans mon cas, cette motivation a agi à la fois comme un point de repère et comme un objectif à atteindre. Deux éléments qui me semblent primordiaux de garder à l’esprit tout au long de cette aventure entrepreneuriale.
Ce projet est pour moi l’occasion d’apprendre énormément et d’obtenir un retour d’expérience d’une très grande intensité et dans un temps très court. Cela me semble assez unique dans une carrière professionnelle et agit comme un puissant accélérateur de développement.
Il est un peu tôt pour savoir quels seront les impacts de DNA Script mais c’est un projet que je referais sans aucune hésitation. »

Un grand merci à Thomas Ybert pour ce retour, qui nous l’espérons, inspirera de futurs jeunes élèves-ingénieurs, ingénieurs et chercheurs désireux de créer leur entreprise.

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Pour en savoir plus

Linkedin : Thomas Ybert

Un site internet www.dnascript.co

Biomodex : simulateurs chirurgicaux 3D

Lauréat prix du Jeune Ingénieur Créateur 2016 de la Fondation Norbert Ségard, nous vous présentons Sidarth RADJOU. Nous lui avons remis le Prix « Technologie & Santé » de notre Fondation.

Cet ingénieur de l’Ecole Centrale Paris, a été sélectionné parmi d’excellents dossiers reçus à la Fondation pour son projet BIOMODEX.

BIOMODEX conçoit et produit, à partir de données patient (Scanners, IRM), des maquettes de simulation chirurgicale qui réagissent mécaniquement comme l’organe réel dans le corps du patient.

Ce projet est né de la rencontre de deux étudiants, Sidarth Radjou et Thomas Marchand, étudiant de l’ESSEC, et s’inscrit dans la volonté d’«Innover pour agir». Leur motivation est de réduire les erreurs médicales par l’amélioration de la formation des chirurgiens et par le développement de la médecine personnalisée. Alliant leurs approches scientifiques et économiques, ils ont créé en janvier 2015 BIOMODEX.

La start-up BIOMODEX est soutenue par deux incubateurs technologiques complémentaires, Agoranov et l’Ecole Centrale Paris, et par deux laboratoires de recherche, MSSMAT (Ecole Centrale Paris) et le Laboratoire de Biomécanique Georges Charpak (ENSAM Paris).

Sidarth RADJOU a répondu pour nous à quelques questions :

En quelques mots, pouvez-vous nous présenter Biomodex ?

La technologie BIOMODEX permet de reproduire une maquette d’organe intégrant les propriétés biomécaniques in vivo de l’organe considéré grâce à une simulation numérique combinée à l’impression 3D multi-matériaux.

Cela permet in fine de proposer un geste chirurgical identique à celui effectué au bloc opératoire.

Cette technologie répond à deux besoins :

  • La formation des chirurgiens
  • La simulation préopératoire patient spécifique pour préparer une intervention complexe

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Entre l’idée et la concrétisation, quels regards portez-vous sur votre parcours, votre expérience de créateur d’entreprise ?

« Un long chemin entre l’idée et la construction, je ne pense pas pouvoir encore parler de concrétisation, je pense même ne pouvoir jamais parler de concrétisation, une start-up est en éternelle construction, en tout cas à moyen terme (4-5 ans), où les enjeux sont énormes. J’ai toujours la sensation d’être au début de la construction de quelque chose, sauf ce quelque chose devient de plus en plus gros et ambitieux.
Si c’était à refaire, oui bien sûr, on apprend tellement.
L’entrepreneuriat est le métier qui challenge le plus et qui nous pousse à apprendre à nager en nous jetant dans l’eau : j’aime le challenge, apprendre vite en situation de stress, cela me correspond.»

A ce jour, plusieurs prix et concours ont permis à BIOMODEX de gagner des fonds et une reconnaissance :

  • Le prix Innovation technologique de Movjee
  • Le label « Entreprise Innovante du Pôle Medicen »
  • Le Prix Scientipôle : nous avons gagné le concours des jeunes entreprises innovantes avec la meilleure note de l’année (8,5)
  • Le soutien de Paris Innovation Amorçage
  • L’appel à projets de la Sorbonne Paris Cité que nous avons remporté avec notre projet 3DSIM

Pourquoi postuler au prix Norbert Ségard ?

« Le prestige bien sûr de ce concours, qui cherche exclusivement à récompenser les entrepreneurs ingénieurs et encourage l’entrepreneuriat technologique. Mais aussi car je suis convaincu que pour créer une entreprise technologique innovante, il fallait répondre à un besoin et « Innover pour agir » comme le résume le slogan de la fondation Norbert Ségard et non « agir pour innover » !.
Norbert Ségard, au cours d’un entretien avec Maurice Schumann avait cette ambition « Voyez vous, Maurice, ma tâche est double : donner à tous les français le téléphone d’aujourd’hui ; donner à la France le téléphone de demain, pour qu’elle s’en serve et pour qu’elle le vende. » De même, voyez-vous, notre tâche est double : donner à tous les chirurgiens les maquettes de simulation chirurgicale pour la formation d’aujourd’hui ; donner à la chirurgie les maquettes de simulation chirurgicale pour le patient spécifique de demain, pour que les maquettes soient adaptées à chaque patient.
Enfin, nous partageons l’ambition de la Fondation Norbert Ségard de « promouvoir la vision partagée d’un progrès raisonné ».»

Quels conseils donneriez-vous aux futurs jeunes ingénieurs créateurs ?

Pour les ingénieurs qui, comme vous, aimeraient se lancer dans l’aventure entrepreneuriale :

«Beaucoup d’humilité par rapport au marché, c’est capital d’écouter le marché et d’analyser.
Il ne faut surtout pas chercher à imposer son produit, et être fermé à la modification de son produit pour répondre au besoin du marché. Un entrepreneur ne connaîtra jamais assez bien le besoin de son marché.
Le besoin du marché est clé, le produit n’est qu’un moyen d’y répondre : ne pas être trop centré produit.»

Un grand merci à Sidarth RADJOU pour ce retour, qui nous l’espérons, inspirera de futurs jeunes élèves-ingénieurs, ingénieurs et chercheurs désireux de créer leur entreprise technologique innovante.

Pour en savoir plus

Le site Biomodex : biomodex.com/
Twitter : @biomodex
Facebook : Lien page Biomodex
LinkedIn : Page Entreprise Biomodex

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DAMAE Medical : le diagnostic dans la peau

Lauréats 2015 du prix Jeune Ingénieur Créateur « Technologie et Santé», nous vous présentons Anaïs Barut (Institut d’Optique Graduate School, HEC Paris) et David Siret (Institut d’Optique Graduate School), respectivement Présidente et Directeur technique de la start-up DAMAE Medical.

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De gauche à droite : David Siret, Anaïs Barut, Arnaud Dubois

DAMAE Medical est née en 2013 de la rencontre entre Anaïs Barut, David Siret et le professeur Arnaud Dubois, expert reconnu au niveau international pour ses travaux dans le domaine des systèmes d’imagerie. La technologie développée par DAMAE Medical est issue des travaux de recherche d’Arnaud Dubois menés au sein du Laboratoire Charles Fabry (CNRS, Université Paris-Sud, Institut d’OPtique Graduate School).

L’entreprise, créée le 17 septembre 2014, est incubée depuis mai 2014 au sein d’Agoranov.

DAMAE Medical développe un dispositif permettant aux dermatologues d’évaluer de manière précoce et précise la malignité d’une tumeur par simple contact avec la surface de la peau. L’imagerie est une alternative non-intrusive aux méthodes traditionnelles de dépistage.

Anaïs Barut nous présente DAMAE Medical à l’occasion du concours #innovation2030 :


DAMAE Medical à l’Elysée lors du concours #Innovation2030 par elysee – Vidéo Dailymotion (1:30)

Le premier dispositif permettant de remplacer la biopsie

DAMAE Medical développe un dispositif d’imagerie optique innovant capable de visualiser de manière non-invasive la structure cellulaire des tissus de la peau, à très haute résolution et sur une grande profondeur. L’objectif est d’optimiser les processus de diagnostic et d’intervention cliniques en dermatologie.

Le dispositif permettra de détecter de façon précoce la présence de cellules tumorales dans une anomalie cutanée suspecte, directement sur le patient, sans avoir besoin de recourir à un quelconque prélèvement. La technologie novatrice offrira aux dermatologues un outil performant d’aide au diagnostic des cancers pendant l’examen clinique, de guidage de l’acte chirurgical pendant l’opération des tumeurs et de suivi des lésions du patient au cours du temps.

L’innovation de DAMAE Medical s’inscrit fortement dans les enjeux actuels des relais de croissance économique français. Elle répond à deux problèmes de santé publique : le souci du bien-être du patient (meilleure prise en charge et traitements plus efficaces) et l’amélioration de la fiabilité du diagnostic.

DAMAE Medical, une démarche entrepreneuriale

Nous avons interrogé Anaïs Barut et David Siret sur leurs parcours d’entrepreneurs :

«L’aventure entrepreneuriale-étudiante a été un réel enrichissement et une source de beaucoup d’enseignements.
La décision de créer l’entreprise n’a pas été due qu’à une raison isolée, mais à une accumulation de facteurs positifs qui, une fois réunis, ont permis de transformer un projet-étudiant en réelle opportunité pour entreprendre. Nous nous sommes investis dans un projet innovant de très haute ambition technologique, ce qui, en tant qu’ingénieurs, rend le défi d’autant plus stimulant.
Le soutien et les ressources apportées notamment par le CNRS et l’Institut d’Optique Graduate School sont des atouts majeurs pour la crédibilité scientifique de l’entreprise. Nous avons essayé de former une équipe opérationnelle cohérente et complémentaire afin de couvrir tout le spectre des compétences nécessaires à une start-up technologique : chercheur, ingénieur, commerciale. Nous avons choisi de saisir cette opportunité que nous avons jugée plus séduisante que risquée.
La mise en œuvre d’un projet entrepreneurial à l’échelle d’une start-up nous confronte à plusieurs problématiques qu’il faut apprendre à appréhender puis surpasser pour avancer, bien qu’on n’y soit pas forcément préparé. Il faut réussir à rapidement structurer son activité, hiérarchiser ses priorités et répartir efficacement les responsabilités en fonction des qualités de l’équipe.
Cette organisation managériale est primordiale, surtout au sein d’une petite équipe quand on sait l’importance de l’association initiale dans un projet de start-up.
De plus, certaines qualités sont à développer rapidement pour garder le cap qu’on s’est fixé : la capacité d’anticipation, de prise de recul et la réactivité sont précieuses, surtout pour l’entrepreneur qui court sans cesse après le temps.»

Anaïs Barut et David Siret ont soutenu leur projet, DAMAE Medical, lors de nombreux concours liés à la création d’entreprise. ILs ont notamment été :

  • Lauréat du Prix International 2014 de la Fondation Altran pour l’innovation
  • Lauréat du Prix de la Santé « 200 bâtisseurs » lors de l’exposition «Osons le France »
  • Lauréat du Concours i-Lab du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche
  • Lauréat du Concours Mondial d’innovation
  • Lauréat du prix Norbert Ségard Jeune Ingénieur Créateur 2015 « Technologie et Santé».

Concernant le prix de la Fondation Norbert Ségard, Anaïs Barut et David Siret ont postulé car :

«c’était pour nous l’opportunité de rencontrer un acteur reconnu de l’entrepreneuriat afin de booster notre réseau et de profiter de la communication mise en œuvre autour des lauréats. L’aide financière apportée par le prix apportera également un coup de pouce bienvenu à notre développement. Enfin, les valeurs véhiculées par la Fondation Norbert Ségard nous sont chères : promouvoir l’entrepreneuriat chez les jeunes issus du monde scientifique. Être lauréat du prix jeune ingénieur-créateur est une belle récompense à notre parcours !»

 Aux futurs créateurs…

Anaïs et David nous ont confié quelques conseils à destination des ingénieurs qui, comme eux, aimeraient se lancer dans l’aventure entrepreneuriale :

« L’entrepreneur est souvent vu comme quelqu’un d’extrêmement optimiste. 100% des créateurs croient en leur succès, mais 50% seront déçus. On peut alors se demander si la bonne attitude pour un entrepreneur ne serait pas plutôt de toujours s’attendre au pire. Entre l’optimisme et le pessimisme, nous avons choisi d’être guidés tous les jours par la détermination.
Nous avons réussi à créer une entreprise qui apporte une solution à un problème qui nous touche. Très naturellement, nous arrivons à transmettre la passion qui nous anime à l’ensemble de nos collaborateurs !
Un conseil aux futurs créateurs ? Nous insisterions sur l’importance du choix de l’équipe. Il est primordial que l’équipe soit diverse de par les profils, les manières de procéder et de voir les choses. En plus de ce foisonnement d’idées nécessaire, il est indispensable que l’ensemble des fondateurs partage une unique vision de l’entreprise, la même idée à 10 ans. »

Nous souhaitons à toute l’équipe DAMAE Medical, tout le succès qu’ils méritent.

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Pour en savoir plus

Twitter : @iDAMAE_Medical
Site web DAMAE MEDICAL : www.damaemedical.fr
Contact : anais.barut@damaemedical.fr

Revue de presse :

Station Energy Services : une Chambre Froide Solaire

Lauréat 2015 du prix Jeune Ingénieur Créateur catégorie « Technologie & Economie Solidaire », nous vous présentons Alexandre Castel.

Cet ingénieur de l’Ecole des Mines de Douai (Spécialisation en Système de Management – Option Entrepreneuriat) et diplômé d’HEC PARIS (Mastère Spécialisé Management du Développement Durable – Certificat Entrepreneuriat Social) a créé l’entreprise Station Energy Services.

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Station Energy est une entreprise sociale spécialisée dans le développement de solutions innovantes d’accès à l’énergie et aux services de base pour les zones isolées, participant au développement durable de ses clients

Elle utilise l’énergie solaire afin de répondre aux problématiques liées à l’énergie et aux usages de base (éclairage, agriculture, chaîne du froid et télécommunications) et propose un modèle unique de distribution au cœur des villages.

Grâce à des points de vente inspirés des stations d’essence, Alexandre Castel alimente en électricité des habitants de zones périurbaines et rurales.

Station Energy Services accompagne ainsi les entreprises, les villes et leurs habitants, dans l’usage optimisé des ressources, afin d’en augmenter l’efficacité économique, environnementale et sociale.

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Une solution innovante et durable « une chambre froide solaire » :

Dans le monde, environ un tiers de la part comestible des aliments destinés à la consommation humaine est perdu ou gaspillé, équivalent à environ 1,3 milliards de tonnes par an. Dans les pays à revenu faible, la perte des denrées alimentaires survient principalement en début de la chaîne alimentaire.

Station Energy a développé une solution innovante de chambre froide solaire (sans batterie) pour la conservation de produits frais dans les zones isolées d’Afrique Subsaharienne. Une gamme de chambres froides en température positive (+4°C) ou négative (-20°C) complètement autonomes, adaptées au contexte et problématiques locales pourra être proposée.

Cette solution en « prototypage » est spécialement adaptée pour les coopératives agricoles, les groupements de pêcheurs ou pour la sécurisation de la chaîne du froid dans l’industrie agroalimentaire.

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Cette innovation de la chambre froide repose sur une production de froid « au fil du soleil » (Panneaux solaires pour la production d’énergie, Groupe frigorifique, Stockage sans batterie…)

Station Energy, un projet innovant et intégré : une entreprise sociale

La solution innovante de Station Energy a été primée à de nombreux concours d’innovation :

  • Lauréat 2014 du prix Prix Orange de l’entrepreneur social en Afrique :  1er prix du du concours « Start up » des projets innovants organisé par le Forum ICI – Investir en en Côte d’Ivoire, édition 2014, pour les jeunes entrepreneurs.
  • Lauréat LMI Innovation par la CCI internationale Grand Lille
  • 1ere place du concours International de la GSVC Global Social Venture Competition (GSVC) zone EMEA francophone et Québec :
  • 1ere place du concours ABC Innovation organisé par l’African Business Club de l’ESCP Europe
  • Finaliste du concours « Dreamstorming Solidaire » d’entrepreneuriat social organisé par Ashoka, le Groupe SOS et Accenture
  • Lauréat du Tremplin PME INNOV’ECO sur les défis du stockage de l’énergie – Smart Grid & Energy Storage
  • Lauréat du prix Norbert Ségard du Jeune Ingénieur Créateur 2015  catégorie « Technologie & Economie Solidaire ».

Pour lui, concourir au prix de la Fondation Norbert Ségard était important car :

« Nous avons participé pour la 2ème fois au Prix Norbert Ségard car notre projet innovant de chambre froide solaire correspondait aux critères du prix et que nous sommes en recherche de partenaires autour de cette innovation pour lancer le prototype et la pré-commercialisation. »

Aux futurs créateurs…

Nous avons interrogé Alexandre Castel sur son parcours d’entrepreneur :

Quel regard portez-vous aujourd’hui sur votre parcours d’entrepreneur ? Quels conseils donneriez-vous aux ingénieurs qui, comme vous, aimerez se lancer dans l’aventure entrepreneuriale ?

« Sur mon parcours, cette question est difficile car nous ne sommes toujours pas sorti de cette phase de hauts et de bas.

L’entrepreneuriat est un ascenseur émotionnel continu ; on enchaîne les émotions positives, négatives, le stress et la satisfaction de manière intense et concentré (dans le temps).

Mon conseil est qu’il faut oser entreprendre jeune et à la sortie des études, car on a rien à perdre et beaucoup à apprendre !!

Que c’est le meilleur moyen de faire un métier incroyable et que c’est un bon moyen d’atteindre le bonheur ! »

Pour en savoir plus

Site web : www.station-energy.com
Twitter : @StationEnergy

Email : contact@station-energy.com

Revue de presse :

Sensome (anciennement Instent) : la start-up innovante du premier stent connecté

Parmi les lauréats 2015 du prix Jeune Ingénieur Créateur, nous vous présentons Franz Bozsak. Cet ingénieur de L’Universität Stuttgart (Allemagne) et docteur de l’École polytechnique a crée l’entreprise Instent, incubée au sein d’AgroaNov (Incubateur Publique de Paris).

Aujourd’hui renommée Sensome, Instent SAS est une jeune spin-off de l’École polytechnique, créée en avril 2014 avec le soutien de trois laboratoires (Laboratoire d’Hydrodynamique de l’École polytechnique (LadHyX), Laboratoire de Physique des Interfaces et des Couches Minces (LPICM) (École polytechnique), Laboratoire des Systèmes et Applications des Technologies de l’Information et de l’Energie (SATIE) (ENS de Cachan).

Frappé par le fait que la thrombose intra-stent menaçait sérieusement la vie des patients portant des stents, et pouvait être évitée par un traitement post-opératoire adapté aux besoins de chacun, Franz Bozsak a alors décidé de se lancer sur le développement d’un stent connecté.

Président et co-fondateur d’Instent (Sensome) avec Abdul Barakat, Franz Bozsak a travaillé lors de sa thèse obtenue en 2013 à l’École polytechnique sur l’optimisation du design des stents (Petit dispositif qui permet une fois glissé dans une cavité naturelle humaine de la maintenir ouverte).

Franz a su partager sa vision et réunir un groupe de scientifiques et d’experts mondialement reconnus qui l’ont aidé à concrétiser son idée. Entouré d’une équipe multidisciplinaire (Bruno Carreel (23 ans) ingénieur de l’École polytechnique et de l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne, Myline Cottance (27 ans), Docteur de l’Université Paris-Est, Pierluca Messina (28 ans), Docteur de l’Ecole Normale Supérieure de Paris et Professeur Abdul I. Barakat (50 ans), titulaire de la chaire AXA de l’ingénierie cellulaire cardiovasculaire à l’École polytechnique), Franz Bozsak a développé un système de télésurveillance innovant pour équiper des stents : un stent connecté qui aidera le médecin à prescrire un traitement spécifique et personnalisé pour chaque patient.

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Une avancée révolutionnaire, le stent intelligent

Toutes les 15 minutes un patient meurt d’une crise cardiaque suite à la pose d’un stent. C’est paradoxal puisque ce petit dispositif maillé et tubulaire est glissé dans les artères coronaires pour précisément éviter les crises cardiaques. La plupart de ces complications pourraient être évitées en personnalisant le traitement post-opératoire nécessaire suite à la pose d’un stent.

Franz Bozsak nous présente Instent  (Sensome) à l’occasion du Tremplin Entreprises 2015 :

Ce nouveau dispositif médical connecté permettra un traitement spécifique à chaque patient afin d’éviter des complications engendrées par la pose des 7 millions stents par an.

Aujourd’hui, un stent est un outil thérapeutique et le suivi post-opératoire reste un protocole standardisé limité à des visites régulières chez le médecin.

Le système de capteurs développé par Instent  (Sensome) apportera des capacités de diagnostic et permettra au médecin d’évaluer le risque de thrombose intra-stent et d’anticiper d’autres complications afin d’adapter en conséquence le traitement postopératoire.

Le but de Instent  (Sensome) est de développer une gamme de stents connectés. Ces stents grâce à un système de télésurveillance pourront communiquer à l’extérieur du corps du patient des informations sur la progression du processus de guérison. Ces informations permettront au cardiologue de suivre à distance et de manière non invasive la progression du processus de guérison in situ afin d’adapter le traitement anti-coagulant au besoin du patient, augmentant ainsi considérablement la sécurité du stent.

Le stent connecté d’Instent permet ainsi une personnalisation du traitement

Instent (Sensome), la première entreprise à développer un stent connecté

Le projet Instent a remporté le prix Zodiac Aerospace/Jean-Louis Gerondeau en 2013 et était le projet phare dans l’ambition « médecine individualisée » de la première phase du « Concours Mondial de l’Innovation » (CMI).

En 2015, nous avons remis le prix Norbert Ségard du Jeune Ingénieur Créateur 2015 « Technologie et Objets connectés» à Franz Bozsak.

Pour lui, concourir au prix de la Fondation Norbert Ségard était important car :

«Il est essential pour le succès d’une start-up de constamment garder un point de vue extérieur critique sur son projet : cela réduit le risque pour l’équipe de suivre une mauvaise direction. Des concours, tels que Norbert Ségard, offrent 3 opportunités idéales : a) avoir une analyse de notre projet par des experts indépendants, b) nous permettre de réviser et vulgariser notre projet et c) obtenir quelques financements importants supplémentaires. La mise en valeur par la fondation Norbert Ségard sur l’importance des ingénieurs dans le processus d’innovation, rend son label particulièrement précieux pour Instent.» nous confie Franz Bozsak.

 Aux futurs créateurs…

Et si c’était à refaire ? La première année de création d’une entreprise est souvent primordiale. C’est pourquoi nous avons demandé à Franz, de revenir sur son expérience de créateur d’entreprise innovante :

« On me demande souvent pourquoi, bien que je sois Allemand, j’ai créé ma société en France. Cela est curieusement étrange ou incompréhensible pour la plupart des personnes.

Durant les deux dernières années, le soutien que j’ai reçu de l’écosystème entrepreneurial français, en particulier de l’École polytechnique et du gouvernement français, est incroyable : à partir d’une simple idée, ce projet s’est concrétisé en cette société actuelle. Aujourd’hui, je ne pense pas que j’aurais choisi n’importe quel autre endroit pour créer Instent.

Il y a quelques petites choses que j’aurais changées si je devais retenter ce processus, en particulier en ce qui concerne la vitesse à laquelle la société s’est créée. Cependant, dans le cas d’Instent, la chronologie  des évènements était la bonne pour le projet. En effet, Instent avait rencontré des contretemps dans le processus mais ceux-là sont également des opportunités pour le projet, comme il est plus important de trouver comment ces contretemps peuvent être surmontés plutôt que l’évènement en lui-même. Une règle fondamentale que j’ai apprise pendant le processus était que les choses prennent toujours plus de temps que prévu et que vous n’aurez jamais assez de financement et donc, à vous de gérer cela.« 

Pourquoi pas vous ? Fort de son expérience, Frantz nous a confié quelques conseils à destination des ingénieurs qui, comme lui, aimeraient se lancer dans l’aventure entrepreneuriale :

«Si je devais vous donner un conseil, ce serait le suivant : si vous voulez suivre le chemin de entrepreneuriat, faites-le simplement !

N’hésitez pas, ne laissez pas les autres personnes vous dissuader de vivre cette expérience car elle sera l’une des plus riches et des plus passionnantes de votre vie. Peut‑être que vous aimez être indépendant, peut-être que vous voulez faire une différence, mais par‑dessus tout, vous devez apprécier faire vos preuves. Lorsque que vous empruntez le chemin de l’entreprenariat, vous devrez prouver votre valeur tous les jours et faire de votre mieux en toutes occasions si vous voulez réussir. La persévérance et la détermination sont deux traits de caractère clés que vous devrez posséder avant de vous lancez dans cette aventure, sinon vous devrez les acquérir rapidement.

Ensuite, il y a encore deux conseils que j’estime essentiels : choisissez votre équipe judicieusement et avec le plus grand soin car les personnes qui la composent sont celles qui feront fructifier votre projet.

Enfin, un dernier conseil très utile : incluez des pénalités dans vos contrats avec vos sous-traitants. Comme pour le contrat de mariage, tout semble rose au départ et donc vous voudriez vous assurer d’être protégé si les choses se dégradent.»

Pour en savoir plus

Site web d’Instent : www.sensome.com
Twitter : @sensome_
Facebook : Sensome.care

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