Lauréat du prix Jeune Ingénieur Créateur 2017, la Fondation Norbert Ségard, vous présente Cyril Colin – Elum Energy.
Elum Energy, a développé l’Energy OS, un logiciel basé sur une technologie d’intelligence artificielle permettant de rendre n’importe quelle batterie “intelligente” pilotée depuis le Cloud et installée derrière le compteur de bâtiments industriels ou commerciaux. Cette capacité “tampon” permet de désynchroniser achat et consommation d’électricité permettant de réduire la facture énergétique et d’optimiser la production locale d’énergie renouvelable.
Pourquoi avez-vous postulé au prix Norbert Ségard ?
«C’est une belle reconnaissance de l’intérêt de notre projet et du chemin que nous avons parcouru depuis la création d’Elum, en particulier sur le plan technologique. C’est également un moyen de nous soutenir financièrement, ce qui est crucial lors de la création d’une startup à la sortie d’Ecole.
Nous sommes impatients d’en montrer toutes les applications et les résultats !
Merci à la Fondation Norbert Ségard »
Pourquoi Elum Energy ?
Nous assistons à un changement de paradigme dans le secteur énergétique, avec le passage d’une production d’énergie centralisée à une production décentralisée.
C’est aujourd’hui devenu possible par une rapide baisse des coûts de la production d’énergie renouvelable sous forme solaire (division par 4 depuis 5 ans pour le photovoltaïque) et du stockage d’énergie sous forme de batteries (division par 5 depuis 5 ans pour le Lithium-Ion). Chaque bâtiment peut donc maintenant produire une partie de ses besoins énergétiques localement et à coût compétitif afin d’éviter l’augmentation de sa facture d’électricité. Cela va permettre de réduire les coûts liés à l’énergie pouvant représenter entre 30 et 60% des OPEX pour les acteurs industriels.
L’opportunité de marché annuel global des logiciels de gestion énergétique représente actuellement 10,9 milliards de $ avec une croissance annuelle de 30% sur les 10 prochaines années.
A l’image de RTE – assurant l’équilibre en temps réel entre la production et la consommation à l’échelle nationale en s’appuyant sur des barrages hydro-électriques pour stocker le surplus – Elum Energy réalise le même type d’équilibrage à l’échelle locale, permettant ainsi à chaque bâtiment d’équilibrer automatiquement production, stockage et consommation afin de réduire sa facture énergétique.
L’innovation de Elum Energy ?
Elum Energy, a développé l’Energy OS, logiciel basé sur une technologie d’intelligence artificielle permettant de rendre n’importe quelle batterie “intelligente” pilotée depuis le Cloud et installée derrière le compteur de bâtiments industriels ou commerciaux. Cette capacité “tampon” permet de désynchroniser achat et consommation d’électricité permettant de réduire la facture énergétique et d’optimiser la production locale d’énergie renouvelable.
L’Energy OS est ainsi la maille élémentaire du réseau de demain : basée sur des algorithmes de contrôle prédictifs et une technologie d’intelligence artificielle, la plateforme logicielle maximise ainsi la rentabilité d’un système de stockage d’énergie installé chez le client en calculant en temps réel le profil de charge/décharge le plus rentable en fonction de plusieurs paramètres : la prévision de la production solaire fonction des conditions météorologiques, la prévision de la consommation du bâtiment fonction des usages et la variation des tarifs d’achat de l’électricité sur le réseau.
L’Energy OS est le seul logiciel compatible avec tout type d’architecture électrique et toute technologie d’onduleurs et de batteries sur le marché.
D’autre part il est le seul à pouvoir s’adapter et apprendre du comportement de la batterie en temps réel afin d’augmenter la durée de vie de celle-ci, point clef de décision pour l’investissement et l’installation de tels systèmes.
La technologie développée par Elum a obtenu une première validation technologique des laboratoires de Berkeley (eCal) et Polytechnique (CMAP, LMD). Elle fait maintenant l’objet d’un dépôt de brevet et d’un test avec un partenaire industriel en Belgique.
Quels conseils donneriez-vous aux futurs jeunes ingénieurs créateurs ?
Créer son entreprise en France dispose de trois avantages majeurs :
– Un écosystème vibrant pour le développement des startups
– Un soutien à la recherche et l’innovation par les structures de financement publique ( BPI, Ministère enseignement et de la recherche, Ministère de l’énergie, DGE…)
– Un vivier d’ingénieurs de haut niveau en particulier dans les domaines de l’intelligence artificielle
Un grand merci à Cyril Colin pour ce retour,
qui nous l’espérons, inspirera de futurs jeunes élèves-ingénieurs, ingénieurs et chercheurs désireux de créer leur entreprise.
En 2016, la Fondation Norbert Ségard, a créé son « Grand Prix » pour mettre en avant un ingénieur innovant et talentueux qui participe activement à la renommée et à l’engagement des scientifiques et ingénieurs créateurs d’entreprises technologiques innovantes.
Cette année, nous remettrons le « Grand Prix » de la Fondation Norbert Ségard à Xavier Duportet.
A 28 ans, Xavier Duportet bénéficie déjà d’un solide parcours d’entrepreneur :
Cofondateur & CEO de Eligo-Bioscience (2014)
Cofondateur & Président de Hello Tomorrow (2011)
Cofounder and CEO de Omeecs (2011-2012)
Ainsi que d’une solide réputation validée par de nombreux concours :
Prix de l’Innovateur de l’année 2015 du MIT Technology Review
Concours Mondial de l’Innovation 2014
Concours Emergence en 2014
Prix du Docteur-Entrepreneur de l’année 2014 par le RUE-AEF
Prix Coup de Coeur Biotech du 15ème Tremplin Entreprises organisé par l’ESSEC et le Sénat
C’est principalement pour deux projets portés par cet ingénieur AgroParisTech et docteur MIT & Inria, que La Fondation Norbert Ségard a voulu récompenser Xavier Duportet :
Eligo Bioscience qui développe la nouvelle génération des antibiotiques
Hello Tomorrow : une communauté, une conférence, un challenge qui rassemble les grands innovateurs entrepreneurs autour des technologies émergentes
Nous avons donc demandé à Xavier Duportet de nous présenter ses projets.
Xavier Duportet, un chercheur émérite et innovant
Eligo Bioscience, la nouvelle génération des antibiotiques
Xavier Duportet et David Bikard (CSO de Eligo BioScience) ont créé en 2014, la société Eligo Bioscience, actuellement incubée à Agoranov et dont les bureaux et laboratoires sont hébergés à l’Institut Pasteur. Ces deux chercheurs ont mis au point et validé la technologie des éligobiotiques (brevet déposé à la Rockefeller University).
Les antibiotiques classiques
Les bactéries qui colonisent le corps humain ont un rôle essentiel pour notre santé. Elles nous protègent des invasions et infections causées par des bactéries pathogènes. Mais ces mêmes bactéries peuvent aussi être responsables du développement de maladies inflammatoires et métaboliques (asthme, obésité, autisme). Et nous sommes actuellement extrêmement limités dans l’arsenal d’outils à notre disposition pour manipuler sa composition, et notamment lutter contre les infections.
Les seuls outils disponibles à l’heure actuelle sont les antibiotiques classiques, qui tuent les bactéries d’une façon non-spécifique, perturbant l’équilibre de notre flore et conduisant ainsi très souvent à d’importants effets secondaires néfastes à notre santé.
Une alternative : les éligobiotiques
Eligo Bioscience a crée une technologie qui permet la création d’une nouvelle génération d’antibiotiques : les premiers antibiotiques intelligents, spécifiques de séquence. Initialement développé dans les laboratoires du MIT et de la Rockefeller University, aujourd’hui c’est au sein de l’institut Pasteur que ces deux ingénieurs-chercheurs continuent leurs recherches.
« Contrairement aux antibiotiques actuels qui agissent comme des armes de destruction massive, nos éligobiotiques agissent comme des « snipers » et ce sont actuellement les seuls outils capables de discriminer des bactéries de par leur génome : la spécificité ultime.
En ne tuant que les « mauvaises » bactéries, nos éligobiotiques permettent aux bactéries intactes du microbiome de rapidement récupérer la niche écologique précédemment occupée par les «mauvaises» bactéries et ainsi d’empêcher une recrudescence de la colonisation. Cette pression naturelle de sélection est un atout majeur qui réduit le risque de résistance et permet de corriger avec précision les dysbioses.»
Leur technologie repose sur un vecteur biologique dérivé des bactériophages qui permet d’injecter un circuit génétique thérapeutique dans les bactéries de leur choix. Ce circuit synthétique code pour une nucléase programmable qui va sélectivement induire le découpage du génome de la bactérie si elle y reconnaît une séquence programmée (gène de résistance, virulence, etc…) et qui conduit donc à la mort efficace de la bactérie.
Xavier Duportet : porte parole des entrepreneurs technologiques
Ingénieur innovant mais aussi porte-parole des entrepreneurs, votre nom est aussi associé à Hello Tomorrow.
Hello Tomorrow : un écosystème pour les technologies émergentes, la science au service de l’innovation
Ce projet a démarré par un constat et une ambition : inciter l’entrepreneuriat dans la recherche scientifique.
En France, les formations sont très cloisonnées. Il est rare de voir des écoles qui mêlent à la fois les Sciences, le Commerce, l’Entrepreneuriat et la Recherche,… contrairement à certains grands campus américains où la pluridisciplinarité et la complémentarité sont des atouts pour les étudiants.
Rentrant de Boston, en 2011, Xavier Duportet a initié de nombreuses conférences autour de cette envie de promouvoir la science, de « mettre en avant les entrepreneurs scientifiques qui apportent des solutions aux problèmes sociétaux majeurs de notre temps ». Avec pour ambition d’inspirer et de faire émerger les talents en France.
Au delà de ces conférences, un Challenge européen a été lancé en 2014 : le Hello Tomorrow Challenge.
Le Hello Tomorrow Challenge
Comme le soulignait Romain Lavault, General Partner Partech Ventures interviewé dans Zdnet.fr :
« Avant, pour travailler avec les grands groupes, les startups devaient montrer patte blanche, les procédures étaient longues et complexes. Aujourd’hui grâce au numérique, créer une entreprise est très rapide. Et le rapport de force ente les grands groupes et les startups a changé. Travailler avec certaines startups devient un privilège ». Aujourd’hui, le marché cherche des synergies entre la recherche, l’industrie et les entrepreneurs. C’est tout l’intérêt de l’initiative Hello Tomorrow.
Il est aussi important de montrer que l’innovation n’est pas seulement liée aux startup du numérique et du web :
« On voit trop souvent le numérique comme une fin et non comme un moyen aujourd’hui…. La technologie ne se résume pas qu’à cela et nous avons besoin de faire avancer la science et la recherche. Actuellement l’entrepreneuriat n’est pas assez tourné vers la science qui est pourtant un enjeu fondamentale de développement de notre pays » nous expliquait-il
Un succès immédiat
En 2014, Hello Tomorrow Challenge c’était déjà :
1200 projets/candidatures
Accéléré 100 d’entre eux
25 demi-finalistes ont été sélectionnés dans 5 domaines: Energie, Biotechnologie, Big Data, Robotique,Télécom
De grandes industries françaises et internationales ont soutenu cette compétition garantissant ainsi soutiens et de fortes récompenses (à la clé 160 000 euros de récompenses) pour les finalistes de ce grand challenge.
En 2015, la compétition a été ouverte à l’échelle mondiale et plus de 8 catégories ont été définies :
Energie et Environnement
Santé
Finances et Sécurité
IT/Telecom
Production
Matériaux et Construction
Alimentation et Agriculture
Transports et Mobilité
Devant le fabuleux succès de cette première édition, cette compétition mondiale c’est aujourd’hui plus de 80 événements dans plusieurs pays pour promouvoir, faire émerger et accélérer les jeunes talents scientifiques et entrepreneurs mondiaux.
Les conférences Hello Tomorrow
Au delà de la compétition, une grand conférence a été initiée. L’occasion pour les startups et projets sélectionnés lors du Hello TomorrowChallenge de présenter leur innovation devant un public qualifié.
« La Hello Tomorrow Conference est un événement annuel rassemblant les innovateurs du monde entier, ayant la volonté de changer le monde. Entrepreneurs, scientifiques, investisseurs et leaders d’opinions, c’est ici que se réunissent les différents acteurs de l’écosystème mondial de l’innovation afin de construire le monde de demain. Partout dans le monde, les entrepreneurs, les scientifiques et les ingénieurs développent des technologies de ruptures qui révolutionnent les secteurs de l’énergie, des transports, de l’agro-alimentaire ou encore de la santé. La mission de Hello Tomorrow, est de leur permettre de transformer leurs innovations en produit ou service, afin d’avoir un impact positif sur la société » décrit www.frenchweb.fr
En 2014, 1 500 participants internationaux étaient réunis à la Cité des Sciences et de l’Industrie et 40 speakers de renom (Gilles Babinet, Fred Mazella, Jean Baptiste Rudelle, Joël De Rosnay, Ludovic Le Moan,…).
En juin 2015, c’était 2500 personnes qui pendant deux jours ont écouté plus de 70 personnalités de haut niveau et 200 startup, un show en mode TED, en anglais, pour promouvoir internationalement le savoir-faire français. Cet événement a été suivi et sponsorisé par de grandes entreprises comme LVMH, Airbus, Roche, Carrefour, Intel, Google…
« Une des meilleures récompenses, est de voir que de nombreux projets ont pu se concrétiser suite à cette conférence et que de nombreux lauréats ont pu réussir de belles levées de fonds grâce à leur nouvelle notoriété acquise. Parmi les vainqueurs : 20% de scientifiques français et 10% des applications seront françaises. »
Une troisième conférence est programmée et nous sommes persuadés qu’elle aura également une nouvelle fois d’immenses retombées pour tous nos ingénieurs, chercheurs, docteurs innovants en France.
La communauté Hello Tomorrow
Hello Tomorrow est une communauté mondiale. Autour d’une équipe parisienne (10 personnes à temps plein), ce sont aussi des centaines de bénévoles répartis dans plus de 45 pays qui aident au rapprochement des acteurs de la chaîne de l’innovation (chercheurs, entrepreneurs, investisseurs, industriels). Soit plus de 15000 personnes constituent la grande communauté des Hello Tomorrow.
Conclusion : « Jeunes scientifiques, n’ayez pas peur de prendre des risques »
Un immense merci à Xavier Duportetpour cet investissement, qui nous le savons, inspire de nombreux jeunes élèves-ingénieurs, ingénieurs et chercheurs désireux de créer leur entreprise.
Et nous le félicitons également pour sa récente nomination comme nouveau Fédérateur des familles de l’export pour le Ministère du Commerce Extérieur : « Mieux Communiquer / technologies émergentes » (document consultable en PDF : Diffusion Finances Gouv.fr ).
« Xavier Duportet rejoint ainsi l’équipe des fédérateurs des familles de l’export pour soutenir l’internationalisation de nos entreprises et poursuivre la dynamique lancée par son prédécesseur, Bruno Bonnell. »
« Je suis très heureux d’accepter cette mission qui sera construite avec et surtout pour les entrepreneurs. Cette mission, c’est donner la parole et la visibilité à ceux qui construisent demain grâce aux technologies émergentes. »
Dans le cadre du 1er Challenge national Entrepreneuriat Etudiant de l’Institut Mines-Télécom en 2015, la Fondation Norbert Ségard remettra à Timothée LE QUESNE, ingénieur Télécom Paristech, le diplôme de Lauréat de la Fondation Norbert Ségard 2016 pour son projet EnergySquare.
Energysquare développe une nouvelle technologie de recharge par contact pour smartphones, tablettes et ordinateurs portables en les équipant d’un fin sticker et en les posant sur des surfaces prévues à cet effet : de véritables multiprises à deux dimensions.
Timothée LE QUESNE répond à nos questions et vous présente son projet EnergySquare.
En quelques mots, pouvez-vous nous présenter Energysquare ?
Energysquare change la façon dont nous avons accès à l’énergie au quotidien, en permettant de transformer toute surface en une véritable prise électrique et d’y recharger et alimenter ses appareils.
La technologie Energysquare est composée de deux éléments :
Une surface fine de grande dimension présentant des carrés conducteurs intégrés dans une matière isolante, le tout branché sur secteur
Un “sticker”, adhérant au dos du smartphone et embarquant deux petits “pins” conducteurs ainsi qu’un connecteur à enficher dans la prise de recharge de l’appareil.
Lorsque le téléphone équipé est posé sur la surface, la recharge s’effectue automatiquement par simple contact physique.
C’est ici que réside l’innovation qui a été brevetée : le design de la plaque et du sticker imposent le contact des deux “pins” sur deux carrés conducteurs différents (un pôle + et un pôle -), l’électronique embarquée gérant ensuite la détection des appareils et la distribution du courant.
Le premier produit, en cours d’industrialisation, est une surface de recharge pour smartphones et tablettes. Elle pourra s’installer aussi bien à domicile (table de nuit, bureau, table basse..) qu’en entreprise (salle de réunion, office, open space). Il sera disponible sur la plateforme Kickstarter en avril 2016.
Que retiendrez-vous de cette expérience, de votre parcours d’entrepreneur ?
«J’ai toujours eu de l’attirance pour le monde des startups. Dès mon entrée en école d’ingénieur, j’ai essayé d’exploiter toutes les ressources qui m’étaient offertes (projets de groupe, enseignants chercheurs, entrepreneuriat étudiant) pour sortir de ma formation avec un joli projet et pouvoir le continuer directement après mes études.
Pour cela l’école m’a toujours poussé et sans cet écosystème j’aurai eu beaucoup plus de mal à me lancer dans l’aventure. C’est un choix que je ne regrette absolument pas, je traite chaque jour de nouvelles problématiques passionnantes et j’ai un degré de liberté dans mes décisions inégalable dans le monde de l’entreprise.
J’ai également l’impression d’apprendre en un an ce que j’aurai appris en cinq ans si j’avais choisi une filière plus « classique » : la variété des sujets à traiter est absolument phénoménale, avec une obligation de se former rapidement et efficacement sur chaque aspect du développement, de l’industrialisation du produit à la négociation de contrat en passant par le dépôt de brevet.
Entrepreneur est un métier assez addictif, avec des pics d’adrénalines dans les moments de réussite et de grosses désillusions dans les moments de doute. Ces montagnes russes émotionnelles incessantes sont parfois difficiles à gérer, c’est pour cela qu’il faut pouvoir s’appuyer sur un ou plusieurs cofondateurs, qui créent un contrepoids permettant de continuer à y croire dans le découragement et de garder la tête froide dans l’euphorie.
Si je devais ne retenir qu’une chose sur tout ce que j’ai appris, c’est qu’il faut confronter son produit au marché le plus vite possible : il vaut mieux avoir un produit moyen avec peu de dispositifs mais une forte traction sur sa cible qu’un produit techniquement génial que personne ne veut.
Pour cela, il faut savoir construire son produit brique par brique, et tester par itération chaque nouvelle brique en la proposant à ses utilisateurs. Si le produit n’est pas « market fit », il est préférable de pivoter rapidement et mettre son énergie autre part plutôt que de développer une offre pendant des mois et se rendre compte que personne n’est prêt à l’acheter..»
Quels conseils donneriez-vous aux futurs jeunes ingénieurs créateurs ?
«De ce que j’ai pu observer, les ingénieurs n’ont rien à envier aux personnes issues d’autres formations dans le monde de l’entrepreneuriat. Etre entrepreneur au 21ème siècle requiert obligatoirement une dimension technique, et d’expérience la dimension stratégie/marketing/ commerciale s’acquiert assez rapidement, ce qui n’est pas forcément le cas de la dimension technique. Je conseillerai donc aux étudiants ingénieurs de ne pas se mettre de barrières et de se lancer dans l’aventure dès leur sortie d’école : ils ont toutes les armes pour.
Les avantages sont l’apprentissage ultrarapide et multidisciplinaire, la liberté de décision et d’action sans entrave, la capacité de tenter des choses que l’on n’aurait pas osé faire dans une autre entreprise que la sienne, la sortie des sentiers battus et des carcans de réflexion classiques, l’innovation autour d’un produit nouveau et l’adrénaline.
Les contraintes sont surtout financières et matérielles : il faut accepter de passer au moins un an à travailler beaucoup sans être payé et à explorer toutes les gammes de pâtes possibles et imaginables. Mais bon, ça ne change pas grand-chose par rapport à la vie étudiante !.»
Un grand merci à Timothée Le Quesnepour ce retour, qui nous l’espérons, inspirera de futurs jeunes élèves-ingénieurs, ingénieurs et chercheurs désireux de créer leur entreprise.
Lauréat du Prix Norbert Ségard Jeune Espoir 2016, Pierre-Julien Harbonnier, élève-ingénieur ISEN Lille, répond à nos questions et vous présente son projet Parkki.
Pierre-Julien Harbonnier est co-fondateur de Parkki, une startup travaillant sur un boîtier smartcity et plus précisément sur la problématique du stationnement en centre ville.
En quelques mots, pouvez-vous nous présenter Parkki ?
Parkki est un système de détection de places de stationnement en milieu urbain permettant de guider l’automobiliste vers l’emplacement libre le plus proche de sa destination.
L’idée de Parkki est le fruit d’un intérêt conjugué pour les nouvelles technologies, l’écologie, et d’une sensibilité particulière au problème de stationnement en centre ville. J’ai donc pensé à créer un système permettant d’améliorer ce stationnement.
Parkki un système évolutif de capteurs pour smartcities (applications de gestion de villes intelligentes) avec un système d’analyse des données pour les collectivités.
Nos capteurs sont positionnés en façade ou sur l’éclairage public et sont discrets, économiques, autonomes et n’entravent en aucun cas la vie privée des habitants. Par leur positionnement en hauteur, ils sont capables d’analyser tout type de stationnement sur une zone de 50m de large, des deux côtés de la chaussée.
Ils sont également conçu pour collecter d’autres informations telles que la qualité de l’air, la météo, les nuisances sonores et l’analyse du trafic.
Notre réseau de capteurs récolte ces informations, afin de proposer aux villes une analyse précise et en temps réel de toutes ces données, les aidant ainsi à améliorer la qualité des services urbains.
Pourquoi postuler au prix Norbert Ségard ?
« L’ISEN ayant été fondée par Norbert Ségard, la Fondation et l’ISEN sont très liées. En tant qu’étudiant à l’ISEN Lille, nous étions les premiers au courant des évènements et concours proposés par la fondation.
Étant en plein dans un projet remplissant tous les critères du concours Jeune Espoir, et à la recherche de visibilité et de crédibilité, nous avons postulé au Prix Norbert Ségard Jeune Espoir. »
Quels conseils donneriez-vous aux futurs jeunes ingénieurs créateurs ?
« L’aventure entrepreneuriale ne fait que commencer pour Parkki et pour moi-même. Cette expérience est passionnante et très prenante. Entre l’idée et la concrétisation de celle-ci, c’est un chemin rempli de questions, de doutes, de joies et de fiertés…
Je pense que pour se lancer dans l’aventure entrepreneuriale il faut être curieux et passionné. Il faut aussi savoir s’entourer et écouter les conseils autour de soi…mais ne pas hésiter à suivre son instinct !
Et toujours garder en tête ses valeurs et sa vision de son entreprise. »
Un grand merci à Pierre-Julien Harbonnier pour ce retour, qui nous l’espérons, inspirera de futurs jeunes élèves-ingénieurs, ingénieurs et chercheurs désireux de créer leur entreprise.
Lauréat 2016 du Prix Norbert SégardJeune Espoir, Patrick Samuel,élève-ingénieur de l’École Nationale Supérieure des Industries Chimiques, répond à nos questions et vous présente son projet Éclips.
Éclips est un rouge à lèvres qui prend instantanément n’importe quelle couleur à portée de main.
En quelques mots, pouvez-vous nous présenter Éclips ?
Trouver l’application de la théorie physique de la chimie sous forme d’une application concrète d’un produit innovant. Créer et commercialiser un rouge à lèvres « High Tech » qui peut prendre instantanément 16 millions de couleurs ! Éclips : Une aubaine pour toutes les femmes : plus besoin d’acheter ou d’emporter un régiment de rouge à lèvres de différentes couleur, un seul et même tube suffit dorénavant !
Vous voulez un rouge à lèvres de la même teinte que votre pull ? Éclips, rouge à lèvres universel, est capable, à portée de main, de reproduire cette couleur sur votre lèvre. Il vous suffit de choisir la couleur et le rouge à lèvres produit instantanément la teinte correspondante pour une application. Vous pouvez réitérer ce choix de couleur autant de fois que vous le souhaitez et pour n’importe quelle teinte. Il peut remplacer l’utilisation des rouge à lèvres tel qu’on le conçoit aujourd’hui.
Ce produit aux mêmes dimensions qu’un rouge à lèvres standard et au design épuré pourra remplacer les rouges à lèvres uni-couleur pour une utilisation pratique, économique et esthétique.
Pourquoi postuler au prix Norbert Ségard ?
«Le prix Norbert Ségard est une fondation admirable qui permet aux jeunes ingénieurs de croire en leur possibilité d’entreprendre et de leur donner les moyens.
Ce prix représente une aide considérable quant à notre besoin de financement du projet et nous permettra notamment d’aller plus loin dans sa réalisation (prototype, déplacement,…).
Ce prix, c’est non seulement une reconnaissance de mon investissement sur un projet qui me tient particulièrement à cœur mais aussi une réelle confiance que porte la fondation Norbert Ségard en la réussite de ce projet.»
Quels conseils donneriez-vous aux futurs jeunes ingénieurs créateurs ?
«D’abord, le plus important est de toujours croire en vos idées.
Ensuite, construire une équipe pluridisciplinaire est pour moi une nécessité. Chacun doit faire confiance à la compétence des autres. Pour arriver à cela, le plus important est donc de juger sur les valeurs de la personne.
Une bonne cohésion de groupe permet d’une part de rester motivé mais également de rester performant en confrontant les différentes problématiques auxquelles on peut faire face tout au long du projet.
Être dans une bonne équipe, c’est finalement s’adapter et s’ajuster dans nos actions face aux réalités du marché. A titre d’exemple, notre équipe, pluridisciplinaire (chimie, mécanique, design et commerce), se complète non seulement en termes de compétences mais aussi de caractères et de motivations.»
Un grand merci à Patrick SAMUEL pour ce retour, qui nous l’espérons, inspirera de futurs jeunes élèves-ingénieurs, ingénieurs et chercheurs désireux de créer leur entreprise.
Lauréat 2016 du Prix Norbert SégardJeune Espoir, Aurélien Lafaille,élève-ingénieur des Mines de Nantes, répond à nos questions et vous présente son projet Helios Bag.
Helios Bag est un sac à dos connecté qui s’adapte à l’utilisateur. Constitué d’un panneau solaire de 3ème génération, d’une batterie et de capteurs récupérant des données, il permet d’accompagner l’utilisateur dans son quotidien en rechargeant ses appareils mobiles et en l’aidant dans sa vie de tous les jours. Un projet porté avec Hadrien Serougne de Meeûs élève ingénieur à UPSSITECH Toulouse.
Hadrien Serougne de Meeûs
Helios Bag est un sac à dos connecté et intelligent qui s’adapte à l’utilisateur.En quelques mots, pouvez-vous nous présenter Helios Bag?
Il est capable d’aider son utilisateur dans la vie de tous les jours en rechargeant ses appareils mobiles mais aussi en l’assistant par sa fonction connectée.
Ainsi, recharger des appareils mobiles, récupérer des données GPS ou encore retrouver des objets égarés sont des fonctions disponibles avec Helios Bag.
L’idée, était de concevoir un sac s’adaptant à notre monde numérique et à notre vie de tous les jours.
En effet, les appareils électroniques occupent une place de plus en plus importante dans notre quotidien et nous accompagnent dans toutes nos activités de plus en plus variées.
L’utilisateur attendant de plus en plus de ses objets, nous avons donc pensé, Armand, Hadrien et moi à concevoir un sac capable de répondre aux besoins de ce nouveau monde connecté.
Ce sac équipé d’un panneau solaire écologique, souple et de dernière génération est capable de se régénérer et envoie l’énergie récupérée à un système de batterie. Grâce à différents capteurs, il peut ensuite remplir sa fonction connectée en étant relié à une application « Helios Bag » qui fait l’office d’intermédiaire entre l’utilisateur et le sac. Helios Bag pourra donc « communiquer » avec l’utilisateur, l’aidant à gérer au mieux sa batterie ou à veiller sur ses objets les plus précieux.
Pourquoi postuler au prix Norbert Ségard ?
«Ce prix offre une certaine reconnaissance par le public et va nous permettre d’avancer avec plus de légitimité. Cela va nous aider pour trouver des partenaires mais aussi à entrer en contact avec un réseau de professionnel, points essentiels à la réussite de notre projet. De plus, nous étions arrivés à un certain point dans notre projet où nous avions besoin d’avancer de l’argent pour nous développer. Or, pour des étudiants, c’est peut-être la partie la plus compliquée. Ce prix peut donc s’avérer déterminant pour l’avenir de notre projet.»
Quels conseils donneriez-vous aux futurs jeunes ingénieurs créateurs ?
«Tout d’abord, je pense qu’il est difficile pour nous de donner des conseils, notre aventure entrepreneuriale ne fait finalement que commencer. En tant que futurs ingénieurs, nous avons un avantage conséquent d’un point de vue technique, nous sommes capables de concevoir nos propres idées. C’est un énorme avantage, qui doit nous pousser à développer de nouveaux projets. L’aventure entrepreneuriale est tellement excitante, pleine de rebondissements. Mener son propre projet est extrêmement motivant et je pense qu’il faut tenter le coup dès que l’on a une idée en tête. Il faut aussi bien faire attention à s’entourer des bonnes personnes. Enfin, l’une des principales contraintes est le temps de travail conséquent, mais rapidement, on se rend compte, que cela en vaut vraiment la peine !»
Aurélien Lafaille, Hadrien Serougne de Meeûs co fondateur de Helios Bag
Un grand merci à Aurélien Lafaille pour ce retour, qui nous l’espérons, inspirera de futurs jeunes élèves-ingénieurs, ingénieurs et chercheurs désireux de créer leur entreprise.
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