Lauréat 2016 du Prix Norbert SégardJeune Espoir, Patrick Samuel,élève-ingénieur de l’École Nationale Supérieure des Industries Chimiques, répond à nos questions et vous présente son projet Éclips.
Éclips est un rouge à lèvres qui prend instantanément n’importe quelle couleur à portée de main.
En quelques mots, pouvez-vous nous présenter Éclips ?
Trouver l’application de la théorie physique de la chimie sous forme d’une application concrète d’un produit innovant. Créer et commercialiser un rouge à lèvres « High Tech » qui peut prendre instantanément 16 millions de couleurs ! Éclips : Une aubaine pour toutes les femmes : plus besoin d’acheter ou d’emporter un régiment de rouge à lèvres de différentes couleur, un seul et même tube suffit dorénavant !
Vous voulez un rouge à lèvres de la même teinte que votre pull ? Éclips, rouge à lèvres universel, est capable, à portée de main, de reproduire cette couleur sur votre lèvre. Il vous suffit de choisir la couleur et le rouge à lèvres produit instantanément la teinte correspondante pour une application. Vous pouvez réitérer ce choix de couleur autant de fois que vous le souhaitez et pour n’importe quelle teinte. Il peut remplacer l’utilisation des rouge à lèvres tel qu’on le conçoit aujourd’hui.
Ce produit aux mêmes dimensions qu’un rouge à lèvres standard et au design épuré pourra remplacer les rouges à lèvres uni-couleur pour une utilisation pratique, économique et esthétique.
Pourquoi postuler au prix Norbert Ségard ?
«Le prix Norbert Ségard est une fondation admirable qui permet aux jeunes ingénieurs de croire en leur possibilité d’entreprendre et de leur donner les moyens.
Ce prix représente une aide considérable quant à notre besoin de financement du projet et nous permettra notamment d’aller plus loin dans sa réalisation (prototype, déplacement,…).
Ce prix, c’est non seulement une reconnaissance de mon investissement sur un projet qui me tient particulièrement à cœur mais aussi une réelle confiance que porte la fondation Norbert Ségard en la réussite de ce projet.»
Quels conseils donneriez-vous aux futurs jeunes ingénieurs créateurs ?
«D’abord, le plus important est de toujours croire en vos idées.
Ensuite, construire une équipe pluridisciplinaire est pour moi une nécessité. Chacun doit faire confiance à la compétence des autres. Pour arriver à cela, le plus important est donc de juger sur les valeurs de la personne.
Une bonne cohésion de groupe permet d’une part de rester motivé mais également de rester performant en confrontant les différentes problématiques auxquelles on peut faire face tout au long du projet.
Être dans une bonne équipe, c’est finalement s’adapter et s’ajuster dans nos actions face aux réalités du marché. A titre d’exemple, notre équipe, pluridisciplinaire (chimie, mécanique, design et commerce), se complète non seulement en termes de compétences mais aussi de caractères et de motivations.»
Un grand merci à Patrick SAMUEL pour ce retour, qui nous l’espérons, inspirera de futurs jeunes élèves-ingénieurs, ingénieurs et chercheurs désireux de créer leur entreprise.
En 2016, Robin BRAEM, élève-ingénieur des Mines de Douai, recevait le prix « Technologie & Mobilité Durable » Norbert Ségard du Jeune Espoir 2016 pour son projet initial Meebike. Il avait alors répondu à toutes nos questions. Aujourd’hui Meebike devient Maestra et fait parler déjà de lui en 2017 !
Pourquoi postuler au prix Norbert Ségard ?
« Au vu de la lourdeur de son industrialisation, dont nous sommes conscients, notre projet va avoir besoin d’une croissance rapide en termes de notoriété.
Gagner ce prix « Jeune Espoir » nous aidera à gagner en crédibilité auprès de nos futurs investisseurs et partenaires industriels.
La bourse nous aidera quant à elle à financer une prestation de conception complète et poussée par l’Institut Supérieur de Design à Valenciennes.»
En 2017, Meebike devient Maestra
A ce jour, le prototype de Robin Braem et de son équipe a beaucoup évolué et devient Maestra !
Meebike puis Maestra a débuté avec trois élèves ingénieurs des Mines de Douai en fin de cursus : Mehdi, responsable marketing, Maxime, responsable financier, et Robin, responsable technique, en Septembre 2016.
« Le vélo a été remplacé par une trottinette électrique avec panier, beaucoup plus légère, pourvue de trois roues pour assurer sa stabilité. Eurêka !
Un nouveau moyen de micromobilité en milieu urbain pouvait naître. Pour Robin Braem, la conception assistée par ordinateur et la fabrication de l’engin sont devenues le fil rouge de ses trois années de formation, sanctionnée, fin 2016, par son diplôme d’ingénieur, option entrepreneuriat […]
En trois ans, Robin Braem a fait évoluer à douze reprises la maquette de la trottinette-chariot et en a conçu trois prototypes, simplifiant chaque fois un peu plus le système.
Résultat : l’engin en aluminium, autonome sur 25 km, avec une vitesse de pointe pouvant atteindre près de 30 km/h mais équipé de freins hydrauliques, est stable sur ses trois roues, pratique avec son panier, et éclairé la nuit en LED. Il suffit d’un geste pour transformer la trottinette en chariot, par un système qui vient d’être breveté. « « En tirant une simple poignée, je peux rapprocher la roue arrière des roues avant », démontre et explique Robin Braem pour le Journal Le Monde qui lui a décerné le Prix de la mobilité « Le Monde »-Smart Cities avec son engin électrique multifonction dans son article « Une trottinette-chariot pour urbain pressé».
Mieux que des mots, Robin Braem vous présente Maestra en images dans cette vidéo :
En quelques mots, au démarrage pourquoi Meebike ?
Le vélo-chariot : permettre à tous de pouvoir faire ses courses à vélo. Il s’agit d’un vélo pliant intégrant un grand panier, qui se transforme simplement en chariot de supermarché. Une fois ce chariot chargé, on peut le retransformer aussi facilement en vélo pour ramener rapidement ses achats chez soi !
Faire ses courses en ville, c’est contraignant : la voiture ne peut souvent pas se garer, et les solutions pour vélos sont peu pratiques (sacs sur le guidon, remorque à l’arrière du vélo, …) et/ou trop chères (biporteur, triporteur). Grâce à notre vélo chariot, c’est facile : partez en vélo, transformez le simplement en chariot, faites vos courses, et ramenez-les chez vous en toute facilité !
Ce concept trouve son utilité dans de nombreuses situations : en ville, dans les campings, à Center-Parcs, en entreprise, …
Le produit qui se rapproche le plus du nôtre (le vélo pliant) se vend de plus en plus en France : 25 000 exemplaires en 2010 contre 45 000 en 2014. De plus, 60% des utilisateurs de ces vélos sont des professions intermédiaires et des cadres supérieurs, un marché qui est donc aisé. L’arrivée massive des supérettes de proximité (Carrefour city,…) en ville joue aussi en notre faveur !
Nous aurons achevé la conception du produit en 2017 et industrialiserons notre produit en 2018. La prise en compte des retours utilisateurs en amont constitue pour nous une étape clé !
En 2019, nous prévoyons un chiffre d’affaires de 300 000 € et un résultat net de 50 000 €. Notre point mort sera atteint mi 2019.
Quels conseils donneriez-vous aux futurs jeunes ingénieurs créateurs ?
«Nous avons longtemps travaillé sur une première idée qui était à l’époque un vélo convertible en trottinette, à usage principalement urbain. Nous avons même réalisé un prototype !
Mais la prise de recul que nous avons pu avoir avec le temps a éclairci notre vision : la réaction globale des gens à notre pitch, la veille technologique continue que nous réalisons et l’étude de l’usage fait des vélos pliants nous a amené à revoir complètement notre produit.
Le conseil que nous retirons de cette expérience est le suivant : ne pas rester bloqué et convaincu de sa première idée. Il faut avant tout sentir pleinement l’avenir du projet avant de se lancer !»>
Un grand merci à Robin BRAEM pour ce retour, qui nous l’espérons, inspirera de futurs jeunes élèves-ingénieurs, ingénieurs et chercheurs désireux de créer leur entreprise.
Lauréate 2016 du prix Jeune Ingénieur Créateur, nous vous présentons Pauline Eveno, fondatrice de SYOS, créé en octobre 2015 qui a reçu le Prix « Technologie & Musique » de la Fondation Norbert Ségard.
Pauline Eveno, est ingénieur de l’Ecole Centrale Marseille et Docteur en Acoustique de l’Université Pierre et Marie Curie (ED SMAER Paris VI) et de l’Université Aix-Marseille I. Elle a réalisé sa thèse à l’Ircam (Institut de Recherche et Coordination Acoustique Musique) et a travaillé pendant un an à l’Université McGill à Montréal sur le comportement acoustique des becs de saxophone.
En 2010, Pauline est présidente du comité d’organisation des Journées Jeunes Chercheurs en Audition, Acoustique musicale et Signal audio et récemment élue membre du Groupe Spécialisé d’Acoustique Musicale (GSAM) de la Société Française d’Acoustique.
Pauline Eveno est passionnée par la musique depuis son plus jeune âge et c’est naturellement qu’elle a eu l’idée d’adapter sa recherche académique au marché. Au sein d’un projet passionnant et hautement novateur : « l’acoustique musicale appliquée à l’innovation dans la facture instrumentale ».
SYOS, propose un service innovant et personnalisé au musicien. Il offre aux musiciens un son sur-mesure pour leurs instruments de musique avec comme premier produit des becs de saxophone.
Actuellement Syos est accueillie par l’incubateur technologique Emergence (Le Mans) et travaille en partenariat avec les laboratoires de recherche de l’Ircam (Paris) et du Laboratoire d’Acoustique de l’Université du Maine (Le Mans) pour réaliser des études acoustiques et psycho-acoustiques.
Nous avons interrogé Pauline Eveno qui a répondu pour nous à quelques questions :
En quelques mots, pouvez-vous nous présenter Syos ?
«Avoir un son unique, une identité sonore propre reconnaissable entre mille est le rêve secret de tout musicien.»
SYOS propose la personnalisation acoustique des instruments de musique pour offrir aux musiciens un son sur-mesure : « l’acoustique au cœur de la création des instruments de musique ».
Grâce à notre expertise scientifique nous pouvons relier les mots, le vocabulaire utilisés par un musicien pour décrire le son de ses rêves en une géométrie de bec permettant l’obtention de ce son.
Le but était de comprendre l’influence de la géométrie du bec (forme de la chambre, ouverture, courbure de la table, etc.) sur le son généré par l’instrument, la perception qu’en ont les instrumentistes et les qualités de l’instrument qu’ils ressentent en situation de jeu. Pour ce faire Pauline Eveno a imprimé des becs en 3D, lui permettant ainsi d’avoir une géométrie pour les tests avec musiciens complètement identique à celle des simulations.
L’impression 3D permet de fabriquer ces pièces uniques de manière rapide et flexible.
Syos est spécialisé pour l’instant sur les becs de saxophone et de clarinette mais ce projet a vocation à s’élargir à tous les instruments.
Le caractère innovant du SYOS se situe :
Dans son approche de dialogue, d’accompagnement personnalisé au choix
et son mode de distribution en ligne
Sur notre site internet, le musicien peut commander son « forfait de personnalisation de bec ». Il reçoit ainsi un questionnaire détaillé, et ses réponses mènent à la création d’une géométrie correspondant à ses besoins.
Nous souhaitons mettre l’acoustique au cœur de la création des instruments de musique, ce qui n’est pas le cas à l’heure actuelle. En effet, l’évolution des instruments de musique s’est seulement faite par transmission du savoir et par petites améliorations sans que la science ne fasse partie de ce processus.
Aucune innovation majeure n’a fait son apparition dans le monde de la facture instrumentale «classique» depuis l’invention du saxophone il y a presque deux siècles. Nous voulons donc moderniser ce secteur et en relancer l’innovation grâce à nos connaissances pointues en acoustique des instruments de musique.
Un musicien nous a un jour dit que le bec SYOS que nous lui avions conçu, lui avait offert de nouvelles possibilités de jeu, ce qui l’avait inspiré pour la composition de nouveaux morceaux. Quelle belle récompense pour nous !
A ce jour, Syos a déjà remporté :
Le concours Docteur-Entrepreneur de l’AEF
le concours i-LAB du Ministère de la Recherche et bpifrance.
En 2016, Syos est lauréat du Prix Jeune Ingénieur Créateur de la Fondation Norbert Ségard
Pourquoi postuler au prix Norbert Ségard ?
«La Fondation Norbert Ségard met en avant les entreprises créées par des ingénieurs et des docteurs.
Participer à ce concours m’a permis de me confronter à l’avis de mes pairs, pour challenger le projet et donner des retours intéressants.
La Fondation Norbert Ségard offre une très belle visibilité pour les projets et c’est une formidable reconnaissance pour une startup naissante de gagner ce prix.
Je suis fière de l’avoir remporté cette année, d’autant plus que ce sont toujours de très beaux projets qui obtiennent ce prix.»
Si c’était à refaire ? Que retiendrez-vous de cette expérience ?
«Je n’étais pas prédestinée à l’entrepreneuriat, je pensais plutôt poursuivre une carrière dans la recherche académique.
J’ai eu l’idée de SYOS lors de mon post-doctorat à l’Université McGill de Montréal.
J’ai mis du temps à me décider à lancer SYOS car l’entreprenariat m’effrayait. Si c’était à refaire je me lancerais sans réfléchir !
L’entrepreneuriat est une aventure extraordinaire et c’est finalement proche de la recherche : on apprend tous les jours, on est toujours à recherche de financement, il faut mener un projet de longue haleine…
Le doute est constant lors de la création d’une entreprise et c’est une bonne chose de remettre en question son produit et son business model de temps en temps.
Mais d’un autre côté, quand je vois des musiciens célèbres qui jouent les becs SYOS et que je reçois des messages de clients satisfaits alors c’est une belle récompense et une belle fierté !.
Transformer les résultats de mes recherches en un produit utilisable par les musiciens est aussi un rêve qui se réalise.»
Quels conseils donneriez-vous aux futurs jeunes ingénieurs créateurs ?
«L’entrepreneuriat est quelque chose qui peut faire peur, surtout quand on vient d’une formation scientifique et pas commerciale. Alors qu’en fait, ce sont les ingénieurs et les docteurs qui ont le plus d’idées et le meilleur bagage pour créer des entreprises de technologies innovantes.
La France est un pays qui aide énormément à la création d’entreprises de ce genre (via notamment le concours i-LAB, le CIR, la JEI…) donc il faut oser se lancer !
Je ne dis pas que tout est facile, il y aura toujours des hauts et des bas, mais c’est une aventure tellement enrichissante !
N’hésitez pas à vous faire conseiller, parlez de votre projet autour de vous, allez très tôt voir vos futurs clients…»
Un grand merci à Pauline Eveno pour ce retour, qui nous l’espérons, inspirera de futurs jeunes élèves-ingénieurs, ingénieurs et chercheurs désireux de créer leur entreprise.
Lauréate 2016 du prix Jeune Ingénieur Créateur, nous vous présentons Camille HETEZ, présidente de CeleScreen (créé en juin 2015) qui a reçu le Prix « Biotechnologie » de la Fondation Norbert Ségard.
CeleScreen développe une nouvelle méthode pour évaluer la toxicité des molécules à visé de l’industrie cosmétique. Camille a très vite senti l’opportunité du marché cosmétique, dans lequel elle avait déjà de l’expérience.
CeleScreen a pour vocation de devenir un standard international d’évaluation de la toxicité des molécules sur des organismes vivants.
Camille Hetez, ingénieur,a complété son parcours scientifique par un cursus marketing de l’innovation et entrepreneuriat au sein de son école Sup’Biotech. C’est pendant sa formation que Camille a commencé à travailler sur le projet CeleScreen.
CeleScreen est née de plusieurs rencontres :
D’une collaboration depuis 2013 avec Philippe Manivet, praticien et chercheur à l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris (APHP) et aujourd’hui CSO de CeleScreen,
et avec Maxime Le Lièvre, Ingénieur biomédical diplômé de l’Institut Supérieur d’Ingénieur de Franche Comté, et depuis février 2015 Business Developper au sein de CeleScreen.
Aujourd’hui, ce sont 3 cofondateurs passionnés et aux compétences complémentaires qui constituent le socle de la société, hébergée actuellement au sein de l’incubateur Agoranov à Paris. CeleScreen bénéficie aussi de partenariats pour la réalisation des essais techniques au sein des laboratoires de recherche de l’APHP et de l’Hôpital Lariboisière, ainsi qu’avec l’Institut jacques Monod (CNRS) et l’Institut Galien Paris-Sud – UMR CNRS 8612.
Nous avons interrogé Camille Hetez qui a répondu pour nous à quelques questions :
En quelques mots, pouvez-vous nous présenter Celescreen ?
La technologie de CeleScreen répond à un vide technologique.
En effet depuis 2013, la législation européenne interdit les tests sur les animaux vertébrés pour le développement de nouveaux produits cosmétiques. En l’absence d’alternative sur le marché, cette réglementation impacte fortement le développement de nouveaux produits. En effet, ne pouvant plus obtenir ces données indispensables pour la mise sur le marché d’une nouvelle molécule, le processus d’innovation de l’industrie cosmétique est stoppé.
CeleScreen apporte la solution en commercialisant un service innovant d’évaluation de la toxicité de molécules, à l’échelle d’un organisme entier en optimisant le potentiel d’un invertébré, le ver Caenorhabditis elegans. Ce ver, reconnu scientifiquement, possède de nombreuses homologies génétiques avec l’Homme et en tant qu’invertébré, son utilisation n’est pas limitée par la réglementation.
Cependant, il est à l’état naturel très restrictif et n’absorbe que 5% des molécules existantes sur le marché. CeleScreen a développé une technologie innovante, permettant d’optimiser le ver et obtenir un taux d’absorption de près de 100%. CeleScreen répond ainsi aux besoins des industriels et apporte une solution aux problématiques d’innovation de l’industrie cosmétique.
De plus, CeleScreen s’intéresse aussi à d’autres marchés tels que l’industrie pharmaceutique en permettant de réduire les coûts dès les premières étapes du développement.
Que retiendrez-vous de cette expérience, votre parcours d’entrepreneur ?
«Depuis très jeune, j’étais attirée par l’ambition de pouvoir faire quelque chose d’utile, et par l’entrepreneuriat. Suite à une prépa intégrée scientifique (biotechnologie), je suis partie en Corée du Sud afin de découvrir le marketing International de l’Innovation. C’est ainsi qu’à mon retour, je me suis spécialisée en entrepreneuriat durant mes deux dernières années d’étude.
Je souhaitais vraiment entreprendre en science car je trouvais que très peu de brevets et d’innovations étaient valorisés en France.
C’est ainsi que j’ai rencontré l’inventeur du brevet de CeleScreen, et que j’ai souhaité pouvoir valoriser cette innovation. Au départ sous forme de projet, en parallèle de mes cours et des stages que j’effectuais pour ma scolarité. J’ai alors préparé le concours i-lab 2014 en Emergence ainsi que postulé à plusieurs incubateurs, c’était pour moi un go-nogo du projet. Je me souviens encore du jour où j’ai reçu la réponse pour Émergence et que celle ci était positive : cela a été ma première victoire et la première fois que le travail de CeleScreen était reconnu, malgré mes doutes au quotidien sur les développements futurs et la construction de ce projet !
Porteur du projet et très sensible à l’entrepreneuriat, j’ai voulu créer mon entreprise pour le challenge que cette aventure représente et le dépassement de soi-même qui en découle. Je suis aussi fière de montrer autour de moi que le succès entrepreneurial est accessible à tout le monde et même aux jeunes. La Biotechnologie est un nouveau secteur économique et cette donnée m’a confortée lors de mon choix de me lancer dans l’entrepreneuriat. De plus, la possibilité d’entreprendre dans un milieu riche en innovation est je pense un atout pour construire son projet et accéder à un marché avec aucun ou très peu de concurrents.»
A ce jour, Celescreen a déjà été lauréat de plusieurs concours :
I-Lab Emergence (2014)
AIMA Laboratoire de la BPI Île de France (2014)
Concours Total EDHEC (2015)
Scientipole (2015)
PIA (2015)
Finaliste du Grand Prix d’Innovation de la ville de Paris, en catégorie Santé (2015)
« Etre lauréat permettrait à CeleScreen de profiter d’une visibilité certaine, permettant de mettre en avant ses atouts et ainsi favoriser son développement.
J’ai postulé au prix de la Fondation Nobert Ségard avec la volonté de confronter CeleScreen a des pairs scientifiques expérimentés, et d’avoir leurs retours, ce qui est désormais chose faite !
Consciente du challenge et de l’aventure que représente la création d’une entreprise technologique innovante, l’équipe CeleScreen serait honorée de faire partie des représentants de l’entrepreneuriat innovants au sein de la Fondation Norbert Ségard grâce à ce concours.»
Quels conseils donneriez-vous aux futurs jeunes ingénieurs créateurs ?
«Démarrer un projet pour lequel vous êtes avant tout passionné,…
ensuite ce projet doit venir du marché et être drivé par vos futurs clients,…allez les voir très rapidement rien n’est de meilleurs conseils que leurs retours.
Enfin lorsque l’on crée sa société c’est important d’être entouré, pas qu’en tant que société mais également en tant qu’entrepreneur. Sachez vous entourer de personnes qui sauront vous apporter leurs expériences lors de vos moments de doutes ; ceci est également très important dans la constitution de votre équipe»
Un grand merci à Camille Hetez pour ce retour, qui nous l’espérons, inspirera de futurs jeunes élèves-ingénieurs, ingénieurs et chercheurs désireux de créer leur entreprise
Lauréate 2016 du Prix Jeune Ingénieur Créateur de la Fondation Norbert Ségard, Orianne VILMER, ingénieure de l’Ecole Supérieure d’Electricité (SUPELEC) et diplômée d’un master de mathématiques appliquées à la finance, Orianne a reçu le Prix « Technologie et Danse » de notre Fondation en 2016.
Orianne VILMER est à l’initiative du projet La Fabrique de la Danse, un espace chorégraphique innovant, qui accueille le premier incubateur de chorégraphes. Ce projet a pour mission de rapprocher danse et innovation. Cet espace propose des équipements (studios de danse, fablab, espace de diffusion innovant, cabinet médical spécialisé…) et des services adaptés aux besoins des chorégraphes et développe des programmes pour lier danse et innovation. Tel que « La Scène connectée » un dispositif de conservation et de transmission du patrimoine chorégraphique.
Orianne VILMER est passionnée par l’innovation technologique appliquée à la danse.
En 2010 cette entrepreneuse avait déjà créée la compagnie Danse en Seine dont la mission principale est de favoriser la création artistique de jeunes chorégraphes émergents. Depuis plus de cinq ans, elle les accompagne dans le processus créatif, la production et la diffusion de leurs pièces réalisées avec les danseurs de sa compagnie, rassemblés progressivement et constituant actuellement un vivier d’une cinquantaine de personnes. C’est ainsi qu’Orianne prend conscience des difficultés quotidiennes des chorégraphes et des problématiques du milieu chorégraphique. Naît alors l’envie d’apporter des solutions novatrices s’appuyant sur certaines pratiques du milieu de l’entreprise et sur les nouvelles technologies.
La création de sa société en octobre 2015 est l’aboutissement d’une longue expérience en tant que danseuse semi-professionnelle puis administratrice bénévole de compagnie et de neuf mois de recherches dédiées.
«L’art permet de rêver, créer, imaginer mais aussi réfléchir, questionner, provoquer. La danse, forme d’expression artistique universelle, permet de dépasser des incompréhensions entre les générations, les classes sociales, les cultures…
En tant que citoyenne et en tant qu’entrepreneur, je souhaite sincèrement contribuer à l’émergence d’une société où chacun se sent capable de s’exprimer, de communiquer et de comprendre l’autre. Et pourquoi pas grâce à la danse ?» Orianne Vilmer
Orianne VILMER a répondu pour nous à quelques questions :
En quelques mots, pouvez-vous nous présenter la scène connectée et la Fabrique de la Danse ?
A l’inverse de la danse classique ou de la danse jazz, qui disposent d’un véritable vocabulaire international permettant de codifier les ballets, la danse contemporaine s’est s’affranchie de langage et de cadre… Ce qui ne facilite pas sa conservation. Trente ans après l’essor de la danse contemporaine en France, avec la disparition de grands chorégraphes contemporains ces cinq dernières années, la question de la conservation et de la transmission du répertoire se pose réellement.
La Scène connectée est un dispositif numérique et physique qui permet de numériser et modéliser les mouvements, de conserver l’intention artistique du chorégraphe et d’enregistrer la scénographie. La Scène connectée permettra aussi de développer d’autres programmes de recherche autour de nouvelles formes artistiques, de l’utilisation de la réalité virtuelle et augmentée dans la recherche artistique et dans l’expérience utilisateur, d’amélioration de la prévention de la santé du danseur.
La société est incubée au 104factory, incubateur du CENTQUATRE-Paris et bénéficie de l’accompagnement des équipes spécialisées du CentQuatre et d’un chargé d’affaires dédié d’Agoranov.
La Scène connectée sera intégré dans un espace chorégraphique innovant, La Fabrique de la Danse, qui accueille un incubateur de chorégraphes ainsi qu’un espace santé spécialisé dans la danse, qui propose des équipements et des services adaptés aux besoins des chorégraphes et qui développe des programmes rapprochant danse et innovation.
Sur 2500 m2, La Fabrique de la Danse propose une programmation multiple avec des espaces spécialisés pour la danse, des espaces professionnels, des espaces de convivialité. C’est un espace de travail, d’innovation et de rencontres qui rassemble les professionnels du spectacle vivant, mais aussi les associations, les entreprises, et le grand public.
La Fabrique de la Danse se donne trois missions principales :
soutenir la création artistique,
favoriser l’innovation dans la danse,
et démocratiser l’art chorégraphique.
La Fabrique de la Danse fait partie des lauréats de l’appel à projets urbains innovants Réinventer.Paris, sur le site de Gambetta.
Un nouveau concept d’incubateur pour les chorégraphes à Paris
Entre l’idée et la concrétisation, quel regard portez-vous sur votre projet, votre parcours ?
«Je ne suis qu’au début de ce parcours du combattant… Cela fait un an que je me consacre au projet, à en définir la vision à long terme et le chemin pour y parvenir.
Aujourd’hui ma plus grande satisfaction est d’avoir réussi à réunir une équipe autour de cette idée transformée en projet d’entreprise.
Nous sommes désormais six associés, nous avons convaincu une vingtaine de personnes de s’engager à nos côtés pour l’appel à projet international Réinventer.Paris, que nous avons d’ailleurs gagné !
Voir ces personnes croire au potentiel du projet et le promouvoir auprès de leurs différents réseaux, c’est assez incroyable !
Bien sûr au quotidien le doute permanent, mais nécessaire pour avancer et se remettre en question, et inévitable quand on innove !
Récemment de très beaux souvenirs que je vais garder précieusement : cette annonce officielle de notre victoire sur cet appel à projets (Réinventer.Paris) qui va structurer nos dix prochaines années d’activité au minimum !»
Quels conseils donneriez-vous aux futurs jeunes ingénieurs créateurs ?
«Au risque d’enfoncer des portes ouvertes j’insisterai sur le choix des associés… C’est un mariage passionnel qui doit aussi être rationnel ! Avoir les mêmes valeurs, les mêmes ambitions…
Et prendre le temps de se mettre d’accord sur des modes de travail, sur un fonctionnement opérationnel, pour être préparés au pire !
Et puis évidemment savoir s’entourer, ne pas hésiter à parler de son projet, à demander des conseils. Les retours sont toujours très utiles, parfois totalement inattendus et je constate chaque jour que tout le monde est prêt à aider…
Enfin, se faire plaisir ! On est bien plus créatif et convaincant quand on est heureux de faire ce qu’on fait !»
Pourquoi postuler au prix Norbert Ségard ?
«La Fondation Norbert Ségard et le projet d’entreprise de La Fabrique de la Danse ont des valeurs similaires comme l’approche pluridisciplinaire des technologies et leur démocratisation auprès de tous les acteurs de la société : notre projet oeuvre au rapprochement de l’innovation et de la danse en favorisant l’appropriation des nouvelles technologies par les artistes chorégraphiques.
Recevoir ce prix serait pour moi l’occasion unique de prouver aux artistes qui m’entourent que leurs problématiques liées à la conservation de leur patrimoine et à la démocratisation de leur art, souvent méconnu, ont été identifiées comme de vrais enjeux de société, auxquels les milieux scientifiques et ingénieurs s’intéressent.
Devenir lauréat de la Fondation Norbert Ségard nous permettra d’accroître notre notoriété, notamment dans l’écosystème technologique, de convaincre de nouveaux partenaires, et d’accélérer le développement de notre société.
Nous avions aussi très envie de bénéficier de retours d’un comité scientifique pour affiner le projet, nous imprégner d’expériences variées et identifier de nouveaux acteurs à rencontrer.»
Un grand merci à Orianne Vilmer, qui nous l’espérons, inspirera de futurs jeunes élèves-ingénieurs, ingénieurs et chercheurs désireux de créer leur entreprise
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