In&Motion : une entreprise innovante et industrielle au service de la protection intelligente

Lauréats du prix Jeune Ingénieur Créateur de la Fondation Norbert Ségard, nous vous présentons Valentin Honoré, Rémi Thomas et Pierre-François Tissot, trois ingénieurs entrepreneurs à qui nous avons remis le Prix « Norbert Ségard 2015 ».

Tous les trois sont ingénieurs de l’Ecole Catholique d’Arts & Métiers (ECAM Lyon) et respectivement diplômés d’un Master Spécialisé en Entrepreneuriat à EMLYON pour Pierre-François et d’HEC Strategic Management pour Rémi. Ils ont créé ensemble l’entreprise In&Motion.

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De gauche à droite : Pierre-François Tissot, Rémi Thomas,Valentin Honoré

In&motion est un projet entrepreneurial ambitieux et à dimension internationale porté par trois ingénieurs Arts et Métiers basé sur une idée simple : l’innovation technologique peut révolutionner la façon dont se protègent les hommes. Intelligents, plus ergonomiques et mieux adaptés, ces systèmes innovants pourraient significativement améliorer notre protection en cas de chute ou d’accident.

Les limites sont régulièrement dépassées par les sportifs de haut-niveau. Dans cette course au record, ils sont dans une perpétuelle recherche de la performance et font appel au meilleur de la technologie disponible pour aller plus haut, plus vite, plus loin. Aussi si les athlètes font preuve de persévérance et d’ingéniosité pour améliorer leurs performances, l’ingénieur peut tout autant repousser les limites des technologies pour les aider à progresser mais aussi pour les protéger. C’est ainsi qu’a germé l’idée d’un système d’airbag pour skieur.

De cette idée disruptive, posée par Valentin Honoré en 2011, est né un projet concret en partenariat avec la Fédération Française de Ski. Après trois années de développement sur le ski cross, un triplé historique à Sotchi, l’obtention du certificat CE et l’homologation officielle par la Fédération Internationale de Ski (FIS) du système en Octobre 2014, une première; l’idée s’est ainsi transformée en prototype.

La jeune société a donc été créée en octobre 2014, au cœur des Alpes dans la région d’Annecy (Haute-Savoie), et est hébergée au sein de la pépinière GALILEO.
Elle s’est spécialisée dans le développement et l’industrialisation de nouveaux systèmes de protection intelligents, utilisant les nouvelles technologies et les savoir-faire accumulés au cours de travaux de Recherche & Développement réalisés en interne et s’appuyant sur un écosystème dynamique de partenaires.

La vision à long terme d’In&motion est de créer une plateforme dédiée au développement de nouveaux systèmes de protection intelligents connectés et multi-applications. Et de devenir le spécialiste de systèmes intégrés et intelligents destinés à la protection des hommes ou des équipements.

L’airbag SkiCross

L’AIRBAG SKICROSS est un gilet airbag intégré dans les combinaisons des skieurs cross de l’équipe de France pour les JO de Sotchi. En s’appuyant sur la maîtrise de 3 phases : détecter – Protéger – Analyser & Informer, In&Motion cible toutes les applications où des chutes entraînent dommages ou blessures.

Crédit Photo : skipass
In&motion est dédiée à la conception, au développement et à la production de systèmes de protection intelligents, actifs et intégrés dans des domaines très variés comme le sport, la santé, l’industrie ou les drones. Elle se positionne comme le partenaire de référence des grandes marques pour les solutions de protection intelligente embarquée et a pour objectif d’apporter aux industriels leaders sur leurs marchés des solutions clé-en-main intégrables dans leurs produits en bénéficiant de l’expertise de la protection d’In&motion.

Le savoir-faire de In&Motion est de comprendre les circonstances d’accidents et dommages engendrés, de concevoir et fournir des solutions ergonomiques, performantes et fiables et de permettre leurs intégrations dans les produits du marché. Le modèle repose sur l’intégration des systèmes In&motion dans les équipements de ses clients partenaires qui se concentrent sur la promotion et commercialisation.

La démarche s’est concrétisée avec le développement d’un gilet airbag porté par les Skieurs cross médaillés aux JO de Sotchi.

Une entreprise innovante et industrielle au service de la protection intelligente

En Mai 2014, le projet accompagné par THESAME est labellisé « entreprise innovante » par le comité Inovizi Rhône-Alpes et en Septembre, il bénéficie d’une aide par le cluster électronique de Grenoble : Minalogic (pôle de compétitivité électronique de Grenoble) et a été labellisé EASYTECH

A ce jour, In&motion a déjà signé un premier partenariat dans le ski avec le Suédois POC et est en discussion avancée dans deux autres secteurs.

En mars 2015, nous avons remis le prix Norbert Ségard du Jeune Ingénieur Créateur 2015  à Pierre-François Tissot, Valentin Honoré et Rémi Thomas.

Pour eux, concourir au prix de la Fondation Norbert Ségard était important car :

« Innover pour agir », la vision de la fondation Norbert Ségard est tout à fait en phase avec nos valeurs.

« Si l’innovation technologique est à la base de la formation d’ingénieur, la transformation d’un prototype en un projet de société l’est un peu moins. Nous avons fait le choix de lancer ce projet d’entreprise avec des dimensions technologiques et industrielles très fortes car inscrites dans notre ADN d’ingénieur. Néanmoins, pour entreprendre sur des ruptures technologiques majeures il faut être patient, tenace et optimiste ! Ainsi, avoir l’opportunité de présenter notre projet devant un jury d’experts et de bénéficier de leurs conseils fut une aide précieuse. La couverture médiatique autour d’un tel prix et l’aide financière apportée seront des éléments accélérateurs de la réussite d’In&motion. Enfin, nous sommes honorés de la reconnaissance de nos Pairs ingénieurs.»

Aux futurs créateurs…

Nous avons interrogé Pierre-François Tissot sur son parcours d’entrepreneur :

Et si c’était à refaire ? «Pour le moment, le projet est encore trop jeune pour juger l’expérience sur le long terme mais jusqu’à maintenant sans hésiter la réponse est oui. Aux personnes qui nous demandent à quoi ressemblent les semaines de créateurs d’entreprises technologiques nous répondons par l’image suivante : « C’est un peu le métier de maçon, chaque semaine nous posons de nouvelles briques pour construire l’édifice mais nous voyons aussi apparaître de nouvelles fissures. Tout l’enjeux est de poser plus de briques que n’apparaissent de fissures et de combler les anciennes fissures. Si nous travaillons bien, l’édifice grandit sur des bases solides, sinon il s’écroule. »

Un bon souvenir : lorsque nous avons décidé de nous lancer tous les trois, avant de faire « le grand saut », nous nous sommes retrouvés 48 heures seuls dans un chalet de montagne sans téléphone ni connexion internet… L’objectif était vérifier si ce qui nous animait au plus profond nous était partagé. Je pense que nous allons renouveler l’expérience tous les ans !

Un moins bon : dans les semaines qui suivirent la création, nous avions un second rendez-vous avec un potentiel client que nous espérions vivement convaincre. Nous avons beaucoup préparé cette réunion et le jour J, nos interlocuteurs eurent des réactions opposées à nos attentes… Le rendez-vous se solda par un laconique « on se recontacte dans deux mois ». Sur le coup ce fût un peu violent, mais les enseignement tirés de cet échec nous permirent de revoir notre positionnement et de convaincre d’autres acteurs.»

Et il nous a confié quelques conseils à destination des ingénieurs qui, comme lui, aimeraient se lancer dans l’aventure entrepreneuriale :

« Les mutations qui secouent le monde sont autant d’opportunités à saisir. Les dernières innovations aussi bien technologiques que business permettent bien plus facilement de convertir une idée en un produit et trouver des clients et des partenaires. En s’inspirant du Lean Startup, il ne faut plus hésiter à tester et lancer une idée de produit ou service, les formes d’entrepreneuriat sont multiples et chaque expérience est bonne à prendre. L’ingénieur d’aujourd’hui dispose de nombreux atouts : une bonne partie de l’humanité évolue dans un monde où la Technologie est omniprésente et l’autre partie aura besoin de la Technologie pour résoudre des défis majeurs. Enfin, le dynamisme de l’écosystème français autour de la création d’entreprise est un réel plus dans l’accompagnement de projet de création ou de reprise. Il s’agit donc de se faire confiance, de s’entourer et de FONCER 

IN&MOTION GILET AIR BAG

Pour en savoir plus

Site web In&Motion : www.inemotion.com
Twitter:  @Inandmotion
Vimeo : https://vimeo.com/inemotion

Revue de presse :

Yann Cherdo – Projet Synergie Ingénierie Lutherie

Lauréat du Prix Norbert Ségard du Jeune Espoir 2015 dans la catégorie « Technologie & Arts », Yann Cherdo, élève-ingénieur de l’ENSMM, répond à nos questions et vous présente son projet Synergie ingénierie lutherie.

Yann-Cherdo

En quelques mots, pouvez-vous nous présenter Synergie Ingénierie Lutherie ?

Ce projet de synergie entre ingénierie et lutherie permet à la fois de chercher toujours plus loin dans la compréhension de l’instrument de musique et de son expression et permet aussi de rendre ces innovations présentes sur le marché mondial de la facture instrumentale, valorisant ainsi le patrimoine, l’artisanat et la force scientifique française.

Il y a un an, Hervé Prudent, luthier bisontin, et moi-même, élève ingénieur de l’ENSMM et musicien passionné, nous sommes rencontrés et avons fait germer des travaux de synergie entre nos compétences respectives : l’ingénierie et la lutherie. Le travail de l’artisan et artiste luthier, couplé avec la démarche scientifique et productique de l’ingénieur donne lieu à des innovations très créatives et de grande qualité. Cette synergie permet à la fois de chercher toujours plus loin dans la compréhension de l’instrument de musique et de son expression et permet aussi de rendre ces innovations présentes sur le marché mondial de la facture instrumentale. Ainsi, nous pourrons faire valoir le patrimoine artisanal français et notre force scientifique sur un marché en grande partie occupé par les factures asiatiques.

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Cherdo

Pourquoi postuler au prix Norbert Ségard ?

« J’ai participé au prix Jeune espoir pour 3 raisons :
– Nous recherchons des financements pour développer le projet,
– Le règlement, contrairement à d’autres concours, est correct vis-à-vis d’un projet non protégé et encore jeune comme le nôtre,
– Le lauréat représente une force et une forme d’accréditation officielle du projet pour toutes nos futures démarches ce qui est très positif. »

Quels conseils donneriez-vous aux futurs jeunes ingénieurs créateurs ?

« L’entrepreneuriat est un domaine où l’on peut réellement laisser s’exprimer notre créativité malgré les contraintes que cela impose. Le risque est bien évidemment plus grand que dans le cas de la voie de l’emploi classique mais cela provoque une réelle stimulation personnelle et par conséquent un épanouissement important notamment à travers l’aspect très personnel du projet. C’est un peu notre bébé et l’on fera absolument tout pour le voir grandir.« 

Si c’était à refaire ? Que retiendrez-vous de cette expérience ?

« La mise en place de ce projet s’est en fait déroulée de manière très naturelle. Il y a maintenant un peu plus d’un an, lorsqu’Hervé et moi avions commencé à travailler ensemble sur cette synergie, nous n’avions pas encore d’ambition d’entrepreneuriat. C’est petit à petit, en innovant et en créant ce lien d’amitié que nous entretenons actuellement que nous avons fait germer l’idée de la création d’une entreprise. Aussi, nous évoluons continuellement et accumulons les horizons d’innovations notamment à l’aide du laboratoire de recherche Femto-ST avec lequel nous collaborons depuis plus d’un an. Ce projet est et a toujours été pour moi une source intarissable d’épanouissement car il me permet de rester créatif à travers ma formation d’ingénieur et de vivre dans un milieu qui m’est propre depuis mon enfance, la musique, le tout dans une ambiance très amicale, dynamique et positive. « 

Un grand merci à Yann Cherdo pour ce retour, qui nous l’espérons, inspirera de futurs jeunes élèves-ingénieurs, ingénieurs et chercheurs désireux de créer leur entreprise.

Romain DUFLOT : Projet moto Display – Eyelights

Lauréat du Prix Norbert Ségard du Jeune Espoir 2015, Romain Duflotélève-ingénieur de l’ICAM Toulouse, répond à nos questions et vous présente son projet Moto Display (rebaptisé aujourd’hui Eyelights).

Romain-DublotCrédit Photo : Emmanuel GOULLIART 

En quelques mots, pouvez-vous nous présenter Moto Display (EyeLights) ?

« L’idée de Moto Display est de mettre les nouvelles technologies de projection tête haute au service de la sécurité des motards en proposant un système de guidage GPS adapté aux deux roues.
Lorsque j’ai passé mon permis moto, je me suis rendu compte qu’il est très difficile de regarder le compteur de vitesse de sa moto et que fixer un GPS traditionnel sur le guidon d’une moto est une pratique courante dangereuse.
Le système de projection tête-haute que nous proposons est à la fois pratique et sécuritaire car il permet au motard de ne plus quitter la route des yeux. Adaptable à tous les casques de moto, l’utilisateur n’a pas à changer son équipement. Il voit sa sécurité améliorée grâce à un affichage intelligent des informations de guidage GPS et de trafic. Les informations sont visualisées sur un dispositif optique de dernière génération projetant un écran virtuel grand angle, transparent et sans accommodation. Le système optique est connecté en liaison sans fil au smartphone. L’utilisateur peut, grâce à l’application Moto Display, choisir une destination et renseigner les contacts à prévenir automatiquement en cas d’accident. »

Duflot moto (600x383)Crédit Photo : Séraphin GUERY 

Pourquoi postuler au prix Norbert Ségard ?

« Je pense que ce concours s’inscrit particulièrement bien dans une démarche de création en école d’ingénieur. Les écoles de commerce brillent plus dans le domaine de l’entreprenariat mais proposent souvent des applications technologiques limitées ou uniquement des services. Faire valoir un produit intégrant une innovation technologique demande plus de fonds.
Vendre une idée n’est pas le point fort d’un ingénieur et bien souvent présenter un projet de création d’entreprise relève plus de la vulgarisation, de l’étude d’un besoin et de la stratégie à mettre en place pour le vendre rapidement. Ces compétences ne font pas parti d’une formation d’ingénieur.
Accorder de l’importance à l’argumentation technique replace l’ingénieur dans la course de la création d’entreprise et l’incite à se former sur les compétences qui lui manquent. Le fait d’inciter les jeunes diplômés ou en cours de formation à postuler est excellent puisqu’il s’agit du meilleur moment selon moi pour le faire. »

Quels conseils donneriez-vous aux futurs jeunes ingénieurs créateurs ?

« Croyez en vos idées, il n’y a pas une création d’entreprise qui se ressemble. N’attendez pas avant de vous lancer car si aujourd’hui vous avez eu cette idée, d’autres l’auront bientôt et l’exploiteront à votre place. Aujourd’hui vous n’avez pas de contraintes professionnelles ni d’exigences de train de vie alors ne perdez pas de temps! »

MOTO GPS Duflot (600x300)Crédit Photo : Séraphin GUERY 

Si c’était à refaire ? Que retiendrez-vous de cette expérience ?

« Pour finir sur une note positive je commence par les mauvais aspects: En tant que chef de projet, au début, il faut souvent motiver l’équipe à travailler sur un projet qui ne s’inscrit pas dans un cadre pédagogique donc sans exigence de résultats. C’est d’autant plus difficile lorsque les retours de concours sont négatifs. Il faut accepter la critique pour s’améliorer. De même, il a été parfois difficile de persuader la direction de mon école de poursuivre un projet qui ne s’inscrivait plus dans une formation pédagogique.
Finalement, l’étape cruciale est de convaincre la première entité reconnue qui vous accompagnera. Après cette étape je parlerai « d’effet boule de neige » puisque les contacts se multiplient et nous avons été de mieux en mieux accompagné.
L’entreprenariat est un univers fascinant qui m’a ouvert des perspectives que je ne soupçonnais pas. A titre d’exemple il y a quelques mois je n’aurais jamais imaginé déposer un brevet ou rencontrer un avocat. »

Un grand merci à Romain Duflot pour ce retour, qui nous l’espérons, inspirera de futurs jeunes élèves-ingénieurs, ingénieurs et chercheurs désireux de créer leur entreprise.

GPS Duflot (600x600)

SourceLAB : La technologie révolutionnaire des accélérateurs laser-plasma

Un des lauréats 2014 du prix Norbert Ségard est François SYLLA (ESPCI 2003), docteur de l’Ecole Polytechnique.

Francois-Sylla

François SYLLA est co-fondateur de la start-up SourceLAB avec Antonin Borot (X2003) et Aurélien Ricci (X2005), également docteurs de l’Ecole Polytechnique, ainsi que Guillaume Bouchon (Supaero 2007).
Le projet de création d’entreprise SourceLAB est né des travaux de thèse effectués par Antonin Borot et François Sylla au Laboratoire d’Optique Appliquée (LOA) (campus de l’Ecole Polytechnique – LOA, CNRS/ ENSTA ParisTech/ Ecole Polytechnique) de 2008 à 2011.

Des travaux scientifiques et un projet d’entreprise fortement distingués par de nombreux prix et financements :

Créée en 2013, cette jeune startup SourceLAB est spécialisée dans la conception et la fabrication de solutions innovantes de sources de particules et de rayonnements par technologie laser-plasma.

SourceLAB, un projet industriel ambitieux utile au plus grand nombre

Le projet d’entreprise SourceLAB s’inscrit comme la toute première valorisation de la technologie révolutionnaire des accélérateurs laser-plasma (présentation détaillée des : Produits SourceLAB). Les applications de ce type d’accélérateurs couvrent des marchés à fort impact sociétal (médecine, énergie, matériaux, sécurité…). A partir de cette rupture, la mission de SourceLAB sera de fournir des solutions innovantes de sources compactes de particules et de rayonnement pour répondre aux besoins :

des marchés des équipements de recherche,

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« Accélération de particules alpha par interaction laser intense-jet de plasma » (extrait de Lifschitz et al, New Journal of Physics, march 2014).

des marchés industriels du Contrôle Non-Destructif (CND) des matériaux,

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​ « Vue d’artiste d’un centre de CND pour reconstruction 3D de la matière par accélérateur laser-plasma » Lire la suite

et du marché médical de la radiothérapie et de l’imagerie haute résolution à des fins thérapeutiques.

​« Imagerie à contraste de phase d’une abeille par accélérateur laser-plasma (extrait de Fourmaux et al.,Opt. Lett., 36, 2426 (2011) ).

​« Imagerie à contraste de phase d’une abeille par accélérateur laser-plasma » (extrait de Fourmaux et al.,Opt. Lett., 36, 2426 (2011)).

SourceLAB se propose ainsi de décliner une offre allant des composants à haute valeur ajoutée de l’accélérateur au système,complet clé-en-main, pour une solution au plus proche du besoin. Ce positionnement de l’entreprise, puis son couplage très prochain à la filière française d’excellence de l’industrie des lasers à ultra-haute intensité, constitue un avantage concurrentiel fort et présage d’un ancrage durable en tant que premier système de cette technologie.

« La voie vers l’industrialisation des accélérateurs compacts laser-plasma aux propriétés uniques de brillance et d’accordabilité en énergie est ouverte. Nous espérons rapidement accueillir de nouveaux membres dans notre équipe. L’aventure promet d’être passionnante ! » déclarait François Sylla dans polytechnique.edu en septembre 2013.

Sourcelab Sylla

Docteur, entrepreneur et innovateur

Avant même la soutenance de sa thèse, François Sylla a commencé a travailler sur les aspects économiques et sociétaux de son travail de thèse, en relation avec les activités de la future start-up SourceLAB.

« Un an avant la soutenance de ma thèse de doctorat , j’ai décidé de commencer une aventure entrepreneuriale en parallèle des travaux scientifiques que je menais. La société que je voulais créer, SourceLAB, devrait apporter au marché les fruits technologiques de quatre années de développement en laboratoire, ainsi que l’expertise technique que j’ai pu acquérir au LOA. » déclarait François Sylla dans la newsletter de Laserlab-europe.

Aujourd’hui entrepreneur, François Sylla nous confie que ce qui a fortement aidé au démarrage de l’entreprise et permis les premières ventes, est certainement « la chance d’avoir baigné dans un environnement particulièrement effervescent et créatif, où la volonté d’aller vers l’avant et d’entreprendre constitue un force motrice puissante ». Encore au début de l’aventure, c’est sans regret de quoi que ce soit, juste une envie stimulante d’accomplir avec leurs moyens, que l’équipe de SourceLAB porte ce projet industriel ambitieux qu’ils souhaitent rendre utile au plus grand nombre.

C’est ce projet innovateur que nous avons voulu récompenser à la Fondation Norbert Ségard. Un projet voué à un fort développement avec un nombre d’emploi crées par la plateforme CND de SourceLAB (marché mondial de 300 M$) estimé à 20 emplois d’ici 5 ans.

Pour le marché médical (marché mondial de 3 G$), on peut également estimer de façon conservative que l’évolution des effectifs sera comparable à celle du département CND, probablement légèrement supérieure.

Pour François Sylla« Le Prix Norbert Ségard, outre une visibilité nationale, nous permettra de lancer dès à présent une étude de marché mondiale, devant identifier à 6 mois les acteurs du marché, les prospects répartis en niveau d’intérêt et la stratégie à mettre en œuvre pour s’implanter durablement sur ce marché d’avenir ».

SourceLAB participe aujourd’hui dans de nombreux projets de R&D internationaux.

Aux  futurs créateurs…

Aussi nous avons demandé à François Sylla de revenir sur son expérience. Son message à destination des futurs ingénieurs, docteurs, qui aimeraient également se lancer dans l’aventure de la création d’entreprise :

« Difficile de généraliser une expérience aussi particulière que la création d’entreprise. Je dirais toutefois de dépasser la peur de prendre des risques, car l’accompagnement de qualité (financier, logistique, stratégique) et les garde-fous existent en France et permettent, une fois l’idée-force d’entreprise dégagée, d’aller au bout d’une démarche dont on ne peut ressortir que grandi ».

Pour en savoir plus

Le site de SourceLAB : www.sourceLAB-plasma.com

SourceLAB, un transfert de technologie innovante – www.polytechnique.edu – Juillet 2012
SourceLAB : l’aventure continue – www.polytechnique.edu – Sept 2013

Contacter François Syllasourcelab@sourcelab-plasma.com

Echobrain : Un projet ambitieux, fruit d’un véritable travail d’équipe

Un des lauréats 2014 du prix Norbert Ségard est Alan Urban pour son projet de création en 2014 de la start-up ECHOBRAIN, fruit d’un réel travail d’équipe.

Alan-Urban

Alan Urban, est chercheur au Centre de Psychiatrie et Neurosciences – CHSA – INSERM U894 et chef d’équipe « Optogenetics and Brain Imaging » combinant le développement d’outils pour le contrôle de l’activité cérébrale par la lumière et de techniques d’imagerie cérébrale innovantes.

ResearchAx2013

© Source : alan-urban.fr

Un projet ambitieux

L’équipe de ECHOBRAIN cherche à accélérer le développement des technologies de pointe nécessaires pour la construction d’outils polyvalents et peu coûteux pour déchiffrer le rôle des différents types de cellules spécifiques dans le cerveau.

ECHOBRAIN sera en charge de finaliser le développement d’un système d’imagerie cérébrale permettant de voir l’activité du cerveau à haute résolution pour la recherche préclinique et clinique.

Un travail d’équipe récompensé

La start-up ECHOBRAIN, est le fruit d’un travail d’équipe. Une équipe pour faire avancer la recherche sur le cerveau par le biais de technologies innovantes.

La Fondation Norbert Ségard a récompensé les efforts et le travail de cette équipe de chercheurs qui se sont investis pour la concrétisation d’un beau projet, la création d’une entreprise innovante qui permettra la commercialisation d’un produit performant et 100% MADE IN FRANCE.

Si les meilleures idées sont souvent les plus simples, il faut bien reconnaître que dans le domaine de l’innovation technologique, le mot simple est rarement synonyme de bon marché !
En plus des centaines d’heures de travail, le développement de nouvelles techniques, en particulier en imagerie médicale, reste très coûteux et difficile à assumer pour une start-up à ses débuts.

Au travers de son programme, prix de la création, la fondation Norbert Ségard nous a offert la possibilité de confronter notre projet et nos idées face à d’autres candidats venant d’horizon divers.

La somme d’argent associée au prix Norbert Ségard permet donc d’aller plus loin dans la démarche entrepreneuriale comme par exemple en investissant dans l’amélioration d’un prototype et/ou dans la protection de la propriété intellectuelle.

Alors même que nous étions focalisés sur notre produit comme l’exige le travail de développement et de prototypage, la candidature à ce prix nous a permis de prendre du recul sur l’ensemble de notre projet. Ainsi, nous avons pu réfléchir de manière plus concrète sur la mise en place de notre future entreprise, sur le business modèle et sur les marchés. Je me dois de constater que la participation au prix a été une motivation supplémentaire pour notre équipe. En effet, bien que nous soyons confiants dans l’originalité de notre concept, il restait encore à convaincre un public extérieur composé de professionnels de la recherche, du secteur médical ou de la création d’entreprise comme c’est le cas pour les membres qui composent le jury du prix Norbert Ségard.

Aux futurs créateurs…

Une des volontés de la Fondation Norbert Ségard, est d’aider les futurs entrepreneurs de start-up technologiques d’aller au bout de leur projet mais également d’aider tous les futurs créateurs et d’enclencher des vocations. De par leurs expériences, nos lauréats sont les meilleurs ambassadeurs pour soutenir les futurs ingénieurs créateurs. Ainsi lorsque nous avons demandé à Alan Urban quel message aimerait-il offrir à ces futurs créateurs, il nous a répondu :

Ces 3 dernières années, je me suis concentré à la conception, la réalisation et l’optimisation de ce nouvel outil d’imagerie avec l’objectif d’en faire le meilleur système existant. Je n’avais pas pensé initialement à la possibilité de créer une entreprise. Maintenant que nous avons terminé la conception et validé avec succès l’utilisation de cet appareillage pour répondre à diverses questions scientifiques sur des modèles précliniques, nous souhaitons le rendre accessible à d’autres équipes. En effet, la qualité de nos recherches est reconnue et les membres de l’équipe sont souvent interpelés dans des congrès lors de communications sur notre technique car la très large communauté de neuroscientifiques (estimée à plus de 100000 chercheurs dans le monde) nous demande quand ce dispositif sera disponible commercialement. Ces retours positifs m’ont donc encouragé à aller de l’avant dans la création d’une entreprise pour rendre cet outil accessible à tous.
De par l’excellent niveau de formation des étudiants et notre culture, la France se place parmi les pays les plus innovants au monde. Malheureusement dans ce climat économique difficile, les jeunes entrepreneurs Français ont souvent le sentiment qu’ils manquent de moyens et de reconnaissance : 2 paramètres essentiels pour concrétiser un projet.
Aux travers des différents prix qu’elle propose chaque année, la fondation Norbert Ségard permet aux entrepreneurs juniors de gagner en confiance et en visibilité par l’intermédiaire de l’exposition médiatique, de la cérémonie de remise des prix et aussi du soutien de ses partenaires académiques et privés.
La création d’une start-up autour de ce projet me semble aussi un moyen idéal de pouvoir lever des fonds pour terminer le développement de notre système d’imagerie et ainsi diffuser notre travail au plus grand nombre.

Nous félicitons, ECHOBRAIN, Alan Urban et toute son équipe pour ce projet ambitieux, voué à un bel avenir.
Nous soutenons ce projet pour les aider vers la voie du succès et vers l’aboutissement, la concrétisation de tous leurs efforts, dans la création de leur entreprise. Et permettre à Echobrain d’embaucher 2 salariés fin 2014 et 5 autres d’ici 2 ans.

Pour en savoir plus

Le site de Alan Urban : OBI Lab – Brain research through innovative, technologies
Les travaux de recherches de l’équipe et sa bibliographie : Google Scholar
Pour suivre Alan Urban : LinkedIn_Dreamteam Twitter-Dreamteam Ooo

Ynsect : Le pionnier des bioraffineries d’insectes

Un des lauréats 2014 du prix Norbert Ségard est Antoine Hubert.

Antoine-Hubert

Ingénieur agronome d’AgroCampus Rennes et d’AgroParisTech, Antoine Hubert a cofondé en 2011 la start-up Ynsect, dont il est Président et Directeur de la R&D.

Ynsect, c’est l’histoire de 4 associés : Antoine Hubert, Jean-Gabriel Levon (X 2005 – HEC), Fabrice Berro (ENSIMAG) et Alexis Angot (ESSEC-licence en droit).
Partis du constat qu’à l’horizon 2050 (rapport de la FAO 2010 et 2013) les besoins en protéines seraient considérables, ils ont eu l’idée de substituer les actuelles farines destinées à l’élevage par des farines produites en France à base d’insectes.
Leur ambition est d’industrialiser l’élevage d’insectes afin de produire, à terme, des molécules nutritionnelles et fonctionnelles à haute valeur ajoutée.

Ynsect est une entreprise biotechnologique pour la conversion et la transformation, via des insectes, de résidus organiques en produits alimentaires (protéiques, peptides, lipides, etc.) et non alimentaires (chitines et dérivés, engrais, etc.).

« La vision d’Ynsect est d’utiliser l’extraordinaire biodiversité des insectes, et la variété de leurs régimes alimentaires, pour développer une gamme de technologies permettant une valorisation efficace de tout type de résidus de biomasse disponibles sur un territoire. Les premières technologies développées par Ynsect permettent de créer des produits d’intérêt pour le secteur de l’alimentation animale, notamment halieutique et avicole. Les coproduits issus de cette production (mues et carapaces) ont des applications en pharmacie, nutraceutique, biomatériaux, cosmétique et traitement des eaux usées. Les déjections sont valorisées sous la forme d’amendements organiques ». Source Ynsect.com

Antoine Hubert, nous explique ici son parcours et la création d’Ynsect :


Source © Genopole

Ynsect, pionnier des bioraffineries d’insectes

Ynsect, incubée au sein d’Agoranov, conçoit et développe des usines de valorisation de biomasse appelées bioraffineries d’insectes ou EntoraffinerieTM.

« A la fois conceptrice, et future opératrice et exploitante de bioraffineries d’insectes, Ynsect produit des insectes à l’échelle industrielle et les transforme en molécules d’intérêt » nous précise Antoine Hubert.

Investi dans le projet nommé Desirable, en partenariat avec de nombreux centres de recherche français (tels que AgroParisTech, CEA, CNRS, INRA et IRSTEA) et IPV Food, l’objectif est la conception d’une bioraffinerie d’insectes pour contribuer à des systèmes agroalimentaires plus durables (élevage, transformation, applications à la filière Insecte) utilisant des unités d’élevage d’insectes comme bioréacteurs.

Suite à un premier tour de financement de 1,8 million d’euros auprès des deux principaux fonds d’amorçage français d’éco-technologies (EMERTEC Gestion et DEMETER Partners) et d’investisseurs privés, Ynsect a installé son centre de R&D et son premier pilote de production sur le site de Genopole.

Un second tour de table de 5,5 millions d’euros, intervenu neuf mois seulement après le premier, auprès des deux précédents fonds et du fonds New Protein Capital basé à Singapour, a permis de co-financer l’Unité de Démonstration Industrielle dont la construction est prévue au printemps 2015. Cette unité permettra de démontrer la faisabilité industrielle des procédés développés par Ynsect et de signer des premiers accords commerciaux dans l’objectif de développer des premières unités commerciales d’ici de 2 à 3 ans.

 

Ynsect, le Total ou l’EDF de l’industrie de l’insecte

Jean-Gabriel Levon, Directeur Général de Ynsect, confiait dans une interview pour le Parisien « Nous voulons devenir le Total ou l’EDF de l’industrie de l’insecte.». Une ambition qui se confirme au vu des nombreux prix remportés par cette start-up innovante et aux convictions engagées :

Antoine Hubert nous explique ses attentes vis-à-vis du Prix Norbert Ségard :

‘’Nous serions très heureux de recevoir l’appui médiatique et financier de la fondation pour soutenir le développement de notre jeune société, pour laquelle tout appui de structure renommée comme la Fondation Norbert Ségard lui apporte une grande valeur ajoutée. En termes de développement, Ynsect prévoit de développer ses activités de Recherche et Développement dans les prochaines années, afin de lever les freins à l’industrialisation de ses procédés, qui amènera la société à environ 15 salariés d’ici 2 ans ; avant de pouvoir atteindre des développements industriels à l’horizon 5 ans, avec une masse salariale qui devrait atteindre près de 50 personnes selon les projections de notre business plan (personnel R&D et personnel pour la production), si nous arrivons à lever les fonds nécessaires et avons les soutiens publiques et privés comme la Fondation Norbert Ségard’’.

Aux futurs créateurs…

Pour Ynsect, l’étroite collaboration avec les organismes de recherche a certainement été une des clés de leur succès et l’assurance d’une progression soutenue.

Pour Antoine Hubert :

« Lorsque vous portez un projet particulièrement innovant, et de surcroît une nouvelle  filière, il est essentiel d’aller chercher le plus en amont possible le soutien de l’ensemble des parties prenantes de la future chaîne de valeur, en premier lieu les laboratoires de recherche, qui permettent de soutenir le projet par l’apport d’expertise et de matériels de process et d’analyses souvent bien trop onéreux pour une start-up. Le montage du projet DESIRABLE nous a permis de nous entourer d’experts du domaine, et d’acquérir également une large crédibilité scientifique et technique qui a contribué à convaincre de nouvelles parties prenantes essentielles à notre développement, tels que des clients et des investisseurs ».

Aussi nous souhaitons à toute l’équipe d’Ynsect, tout le succès qu’elle mérite.

Pour en savoir plus

Le site internet de : Ynsect
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Ynsect veut nourrir la planète avec des mouches – Le Parisien – Mai 2013
Nourrir la planète avec des mouches – Europe 1 [vidéo] – Mai 2013
Comment Ynsect compte surfer sur l’industrie des insectes – Le Monde – Octobre 2013
Ynsect : une entoraffinerie en 2016 – Biotech.Info – Décembre 2013
La biotech YNSECT lève 1,8 M€ – Fusacq- Mars 2014

Ynsect dans les médias : revue de presse