Timothée Le Quesne, ingénieur Télécom Paristech a eu le diplôme de Lauréat de la Fondation Norbert Ségard 2016 pour son projet EnergySquare.
Depuis, cette jeune start up créée en 2015 a rejoint l’incubateur des entrepreneurs de Paristech et le NUMA Sprint, ce qui lui a permis de considérablement développer son projet.
Ainsi il y a quelques semaines ces jeunes entrepreneurs ont lancé leur campagne de financement kickstarter.
Les membres de la startup : Timothée Le Quesne Co-founder, Daniel Lollo Buisness and Tech et Matthieu Poidatz Designer Industriel.
Comment les aider ?
Le but est d’obtenir le plus de contributeurs au projet.
Pour ceci, de l’euro symbolique au montant de votre choix vous pouvez aider à donner vie à ce projet Energysquare pour construire ce futur sans fil en participant à cette opération sur www.kickstarter.com.
Pour rappel
Ce projet est une nouvelle technologie développée de recharge par contact pour smartphones, tablettes et ordinateurs portables.
Cette technologie est composée de deux éléments :
une surface fine de grande dimension présentant des carrés conducteurs intégrés dans une matière isolante branché sur secteur.
Et un “sticker”, adhérant au dos du smartphone, embarquant deux “pins” conducteurs ainsi qu’un connecteur à enficher dans la prise de recharge de l’appareil. Ainsi équipés du fin sticker et en les posant sur des surfaces prévues à cet effet les équipements se rechargent.
Aujourd’hui leur mission est simple vous assurez une charge pratique et vous faire oublier cette action en rendant notamment cette technologie la plus compatible possible.
Le Vendredi 27 Mai a eu lieu l’inauguration du troisième Atelier De l’Innovation et du CODEsign, l’ADICODE Norbert Ségard.
Après les espaces ADICODE® Euratechnologies et Vauban, c’est l’ADICODE Norbert Ségard qui vient enrichir cette dimension transdisciplinaire du projet pédagogique du groupe HEI, ISA et ISEN.
« Notre drapeau a trois couleurs HEI ISA ISEN. Elles doivent montrer notre force mais aussi notre unité » Jean Paul Ségard.
Le nom donné à ce troisième Adicode rend de nouveau hommage au formateur, au chercheur, à l’innovateur et à l’entrepreneur qu’était Norbert Ségard.
« Le nom seul de Norbert Ségard suffit à réveiller une sorte d’émerveillement. Cela nous donne des obligations de résultats et de nous assurer que nous sommes bien dans la pérennisation de l’action de Norbert Ségard. » Jean Paul Ségard.
Des espaces exceptionnels au service de l’avenir.
Cet ADICODE contient une salle de co design et un fablab avec son parc d’outils de prototypage rapide et sa « technothèque ».
Lancés en 2009, ces espaces ADICODE forment les futurs ingénieurs créatifs à la conduite de projets innovants au service des entreprises et de leur développement économique.
Comme l’ont souligné, Marc Roquette (président du groupe), Jean Marc Idoux (directeur général), Céline Duplan (directrice ADICODE) et Jean Paul Ségard (président de la fondation Norbert Ségard) lors de l’inauguration, les ADICODE sont des espaces exceptionnels au service de l’avenir.
Le MIT Review vient de nommer les 10 innovateurs français de moins de 35 ans, édition 2016.
Parmi eux, deux lauréats de la Fondation Norbert Ségard.
Les 10 innovateurs français à suivre en 2016
Franz Bozsak, lauréat 2015 du prix Jeune ingénieur créateur la Fondation Norbert Ségard : Instent, développe un nouveau stent connecté muni d’une télécommande et non invasif. Il offre aux médecins un nouvel outil simple pour anticiper les complications liés aux stents classiques. Ce stent intelligent permet d’adapter le traitement de suivi de chaque patient et surtout de prévenir les accidents cardiaques www.instent.eu.
Matthieu Claybrough, lauréat 2016 du prix Jeune ingénieur créateur la Fondation Norbert Ségard – Donecle est une solution ultra-rapide et automatisée d’inspection de surfaces par drones. La solution brevetée de Donecle utilise un essaim de drones autonomes pour répertorier les défauts présents sur de grandes structures. Elle permet de diviser par 20 la durée d’inspection des avions de ligne, éoliennes, navires ou autres grandes structures. Sa rapidité fait gagner aux compagnies aériennes l’équivalent de deux vols aller-retour Paris-Toulouse à chaque inspection.
Jeremy Stoss – Afrimarket.fr propose le premier service de transfert d’argent « cash to goods » vers l’Afrique.
Stanislas Niox-Chateau : Doctolib.fr vous permet en quelques clics de trouver un docteur, connaître ses disponibilités et prendre rendez-vous directement en ligne.
Sandra Rey – www.glowee.fr développe un système de lumière biologique utilisant les propriétés naturelles bioluminescentes d’organismes marins.
Clémentine Chambon – Oorja Technologie solaire et biomasse hybride pour produire de l’électricité et de l’énergie de façon plus fiable, plus économique et durable pour les communautés rurales.
Timothée Boitouzet – Woodoo.fr la nouvelle génération des matériaux en bois. Leur matériau, beaucoup plus résistant, performant et plus économique, peut se substituer au bois et insufflera la production de matériaux toujours plus novateurs et verts indispensables aux sociétés humaines de demain.
Laurent Boitard – Millidrop propose les tous premiers instruments de microbiologie à utiliser la millifluidique en goutte par la culture et l’analyse haut-débit pour la recherche et le diagnostic bactériologique.
Majorlaine Grondin – hellojam.fr est une plateforme dédiée aux étudiants qui propose un programme d’intelligence artificielle supervisée par des humains, pour répondre à toutes leurs questions. « Mi-intelligence artificielle, mi-humain 🙂 les forces de JAM se joignent pour aider au mieux les étudiants. »
Vincent Bryant – www.deepki.com permet en quelques clics, d’obtenir une vision éclairée de votre parc immobilier, votre patrimoine. Ils transforment ensuite vos données en Plan d’Actions Efficacité Energétique – « Deepki est une promesse : rendre accessibles les économies d’énergie sur l’ensemble de vos bâtiments. C’est aussi une conviction : en 2020, l’Efficacité Energétique, sera LA première source d’énergie ».
En 2016, la Fondation Norbert Ségard, a créé son « Grand Prix » pour mettre en avant un ingénieur innovant et talentueux qui participe activement à la renommée et à l’engagement des scientifiques et ingénieurs créateurs d’entreprises technologiques innovantes.
Cette année, nous remettrons le « Grand Prix » de la Fondation Norbert Ségard à Xavier Duportet.
A 28 ans, Xavier Duportet bénéficie déjà d’un solide parcours d’entrepreneur :
Cofondateur & CEO de Eligo-Bioscience (2014)
Cofondateur & Président de Hello Tomorrow (2011)
Cofounder and CEO de Omeecs (2011-2012)
Ainsi que d’une solide réputation validée par de nombreux concours :
Prix de l’Innovateur de l’année 2015 du MIT Technology Review
Concours Mondial de l’Innovation 2014
Concours Emergence en 2014
Prix du Docteur-Entrepreneur de l’année 2014 par le RUE-AEF
Prix Coup de Coeur Biotech du 15ème Tremplin Entreprises organisé par l’ESSEC et le Sénat
C’est principalement pour deux projets portés par cet ingénieur AgroParisTech et docteur MIT & Inria, que La Fondation Norbert Ségard a voulu récompenser Xavier Duportet :
Eligo Bioscience qui développe la nouvelle génération des antibiotiques
Hello Tomorrow : une communauté, une conférence, un challenge qui rassemble les grands innovateurs entrepreneurs autour des technologies émergentes
Nous avons donc demandé à Xavier Duportet de nous présenter ses projets.
Xavier Duportet, un chercheur émérite et innovant
Eligo Bioscience, la nouvelle génération des antibiotiques
Xavier Duportet et David Bikard (CSO de Eligo BioScience) ont créé en 2014, la société Eligo Bioscience, actuellement incubée à Agoranov et dont les bureaux et laboratoires sont hébergés à l’Institut Pasteur. Ces deux chercheurs ont mis au point et validé la technologie des éligobiotiques (brevet déposé à la Rockefeller University).
Les antibiotiques classiques
Les bactéries qui colonisent le corps humain ont un rôle essentiel pour notre santé. Elles nous protègent des invasions et infections causées par des bactéries pathogènes. Mais ces mêmes bactéries peuvent aussi être responsables du développement de maladies inflammatoires et métaboliques (asthme, obésité, autisme). Et nous sommes actuellement extrêmement limités dans l’arsenal d’outils à notre disposition pour manipuler sa composition, et notamment lutter contre les infections.
Les seuls outils disponibles à l’heure actuelle sont les antibiotiques classiques, qui tuent les bactéries d’une façon non-spécifique, perturbant l’équilibre de notre flore et conduisant ainsi très souvent à d’importants effets secondaires néfastes à notre santé.
Une alternative : les éligobiotiques
Eligo Bioscience a crée une technologie qui permet la création d’une nouvelle génération d’antibiotiques : les premiers antibiotiques intelligents, spécifiques de séquence. Initialement développé dans les laboratoires du MIT et de la Rockefeller University, aujourd’hui c’est au sein de l’institut Pasteur que ces deux ingénieurs-chercheurs continuent leurs recherches.
« Contrairement aux antibiotiques actuels qui agissent comme des armes de destruction massive, nos éligobiotiques agissent comme des « snipers » et ce sont actuellement les seuls outils capables de discriminer des bactéries de par leur génome : la spécificité ultime.
En ne tuant que les « mauvaises » bactéries, nos éligobiotiques permettent aux bactéries intactes du microbiome de rapidement récupérer la niche écologique précédemment occupée par les «mauvaises» bactéries et ainsi d’empêcher une recrudescence de la colonisation. Cette pression naturelle de sélection est un atout majeur qui réduit le risque de résistance et permet de corriger avec précision les dysbioses.»
Leur technologie repose sur un vecteur biologique dérivé des bactériophages qui permet d’injecter un circuit génétique thérapeutique dans les bactéries de leur choix. Ce circuit synthétique code pour une nucléase programmable qui va sélectivement induire le découpage du génome de la bactérie si elle y reconnaît une séquence programmée (gène de résistance, virulence, etc…) et qui conduit donc à la mort efficace de la bactérie.
Xavier Duportet : porte parole des entrepreneurs technologiques
Ingénieur innovant mais aussi porte-parole des entrepreneurs, votre nom est aussi associé à Hello Tomorrow.
Hello Tomorrow : un écosystème pour les technologies émergentes, la science au service de l’innovation
Ce projet a démarré par un constat et une ambition : inciter l’entrepreneuriat dans la recherche scientifique.
En France, les formations sont très cloisonnées. Il est rare de voir des écoles qui mêlent à la fois les Sciences, le Commerce, l’Entrepreneuriat et la Recherche,… contrairement à certains grands campus américains où la pluridisciplinarité et la complémentarité sont des atouts pour les étudiants.
Rentrant de Boston, en 2011, Xavier Duportet a initié de nombreuses conférences autour de cette envie de promouvoir la science, de « mettre en avant les entrepreneurs scientifiques qui apportent des solutions aux problèmes sociétaux majeurs de notre temps ». Avec pour ambition d’inspirer et de faire émerger les talents en France.
Au delà de ces conférences, un Challenge européen a été lancé en 2014 : le Hello Tomorrow Challenge.
Le Hello Tomorrow Challenge
Comme le soulignait Romain Lavault, General Partner Partech Ventures interviewé dans Zdnet.fr :
« Avant, pour travailler avec les grands groupes, les startups devaient montrer patte blanche, les procédures étaient longues et complexes. Aujourd’hui grâce au numérique, créer une entreprise est très rapide. Et le rapport de force ente les grands groupes et les startups a changé. Travailler avec certaines startups devient un privilège ». Aujourd’hui, le marché cherche des synergies entre la recherche, l’industrie et les entrepreneurs. C’est tout l’intérêt de l’initiative Hello Tomorrow.
Il est aussi important de montrer que l’innovation n’est pas seulement liée aux startup du numérique et du web :
« On voit trop souvent le numérique comme une fin et non comme un moyen aujourd’hui…. La technologie ne se résume pas qu’à cela et nous avons besoin de faire avancer la science et la recherche. Actuellement l’entrepreneuriat n’est pas assez tourné vers la science qui est pourtant un enjeu fondamentale de développement de notre pays » nous expliquait-il
Un succès immédiat
En 2014, Hello Tomorrow Challenge c’était déjà :
1200 projets/candidatures
Accéléré 100 d’entre eux
25 demi-finalistes ont été sélectionnés dans 5 domaines: Energie, Biotechnologie, Big Data, Robotique,Télécom
De grandes industries françaises et internationales ont soutenu cette compétition garantissant ainsi soutiens et de fortes récompenses (à la clé 160 000 euros de récompenses) pour les finalistes de ce grand challenge.
En 2015, la compétition a été ouverte à l’échelle mondiale et plus de 8 catégories ont été définies :
Energie et Environnement
Santé
Finances et Sécurité
IT/Telecom
Production
Matériaux et Construction
Alimentation et Agriculture
Transports et Mobilité
Devant le fabuleux succès de cette première édition, cette compétition mondiale c’est aujourd’hui plus de 80 événements dans plusieurs pays pour promouvoir, faire émerger et accélérer les jeunes talents scientifiques et entrepreneurs mondiaux.
Les conférences Hello Tomorrow
Au delà de la compétition, une grand conférence a été initiée. L’occasion pour les startups et projets sélectionnés lors du Hello TomorrowChallenge de présenter leur innovation devant un public qualifié.
« La Hello Tomorrow Conference est un événement annuel rassemblant les innovateurs du monde entier, ayant la volonté de changer le monde. Entrepreneurs, scientifiques, investisseurs et leaders d’opinions, c’est ici que se réunissent les différents acteurs de l’écosystème mondial de l’innovation afin de construire le monde de demain. Partout dans le monde, les entrepreneurs, les scientifiques et les ingénieurs développent des technologies de ruptures qui révolutionnent les secteurs de l’énergie, des transports, de l’agro-alimentaire ou encore de la santé. La mission de Hello Tomorrow, est de leur permettre de transformer leurs innovations en produit ou service, afin d’avoir un impact positif sur la société » décrit www.frenchweb.fr
En 2014, 1 500 participants internationaux étaient réunis à la Cité des Sciences et de l’Industrie et 40 speakers de renom (Gilles Babinet, Fred Mazella, Jean Baptiste Rudelle, Joël De Rosnay, Ludovic Le Moan,…).
En juin 2015, c’était 2500 personnes qui pendant deux jours ont écouté plus de 70 personnalités de haut niveau et 200 startup, un show en mode TED, en anglais, pour promouvoir internationalement le savoir-faire français. Cet événement a été suivi et sponsorisé par de grandes entreprises comme LVMH, Airbus, Roche, Carrefour, Intel, Google…
« Une des meilleures récompenses, est de voir que de nombreux projets ont pu se concrétiser suite à cette conférence et que de nombreux lauréats ont pu réussir de belles levées de fonds grâce à leur nouvelle notoriété acquise. Parmi les vainqueurs : 20% de scientifiques français et 10% des applications seront françaises. »
Une troisième conférence est programmée et nous sommes persuadés qu’elle aura également une nouvelle fois d’immenses retombées pour tous nos ingénieurs, chercheurs, docteurs innovants en France.
La communauté Hello Tomorrow
Hello Tomorrow est une communauté mondiale. Autour d’une équipe parisienne (10 personnes à temps plein), ce sont aussi des centaines de bénévoles répartis dans plus de 45 pays qui aident au rapprochement des acteurs de la chaîne de l’innovation (chercheurs, entrepreneurs, investisseurs, industriels). Soit plus de 15000 personnes constituent la grande communauté des Hello Tomorrow.
Conclusion : « Jeunes scientifiques, n’ayez pas peur de prendre des risques »
Un immense merci à Xavier Duportetpour cet investissement, qui nous le savons, inspire de nombreux jeunes élèves-ingénieurs, ingénieurs et chercheurs désireux de créer leur entreprise.
Et nous le félicitons également pour sa récente nomination comme nouveau Fédérateur des familles de l’export pour le Ministère du Commerce Extérieur : « Mieux Communiquer / technologies émergentes » (document consultable en PDF : Diffusion Finances Gouv.fr ).
« Xavier Duportet rejoint ainsi l’équipe des fédérateurs des familles de l’export pour soutenir l’internationalisation de nos entreprises et poursuivre la dynamique lancée par son prédécesseur, Bruno Bonnell. »
« Je suis très heureux d’accepter cette mission qui sera construite avec et surtout pour les entrepreneurs. Cette mission, c’est donner la parole et la visibilité à ceux qui construisent demain grâce aux technologies émergentes. »
Dans le cadre du 1er Challenge national Entrepreneuriat Etudiant de l’Institut Mines-Télécom en 2015, la Fondation Norbert Ségard remettra à Timothée LE QUESNE, ingénieur Télécom Paristech, le diplôme de Lauréat de la Fondation Norbert Ségard 2016 pour son projet EnergySquare.
Energysquare développe une nouvelle technologie de recharge par contact pour smartphones, tablettes et ordinateurs portables en les équipant d’un fin sticker et en les posant sur des surfaces prévues à cet effet : de véritables multiprises à deux dimensions.
Timothée LE QUESNE répond à nos questions et vous présente son projet EnergySquare.
En quelques mots, pouvez-vous nous présenter Energysquare ?
Energysquare change la façon dont nous avons accès à l’énergie au quotidien, en permettant de transformer toute surface en une véritable prise électrique et d’y recharger et alimenter ses appareils.
La technologie Energysquare est composée de deux éléments :
Une surface fine de grande dimension présentant des carrés conducteurs intégrés dans une matière isolante, le tout branché sur secteur
Un “sticker”, adhérant au dos du smartphone et embarquant deux petits “pins” conducteurs ainsi qu’un connecteur à enficher dans la prise de recharge de l’appareil.
Lorsque le téléphone équipé est posé sur la surface, la recharge s’effectue automatiquement par simple contact physique.
C’est ici que réside l’innovation qui a été brevetée : le design de la plaque et du sticker imposent le contact des deux “pins” sur deux carrés conducteurs différents (un pôle + et un pôle -), l’électronique embarquée gérant ensuite la détection des appareils et la distribution du courant.
Le premier produit, en cours d’industrialisation, est une surface de recharge pour smartphones et tablettes. Elle pourra s’installer aussi bien à domicile (table de nuit, bureau, table basse..) qu’en entreprise (salle de réunion, office, open space). Il sera disponible sur la plateforme Kickstarter en avril 2016.
Que retiendrez-vous de cette expérience, de votre parcours d’entrepreneur ?
«J’ai toujours eu de l’attirance pour le monde des startups. Dès mon entrée en école d’ingénieur, j’ai essayé d’exploiter toutes les ressources qui m’étaient offertes (projets de groupe, enseignants chercheurs, entrepreneuriat étudiant) pour sortir de ma formation avec un joli projet et pouvoir le continuer directement après mes études.
Pour cela l’école m’a toujours poussé et sans cet écosystème j’aurai eu beaucoup plus de mal à me lancer dans l’aventure. C’est un choix que je ne regrette absolument pas, je traite chaque jour de nouvelles problématiques passionnantes et j’ai un degré de liberté dans mes décisions inégalable dans le monde de l’entreprise.
J’ai également l’impression d’apprendre en un an ce que j’aurai appris en cinq ans si j’avais choisi une filière plus « classique » : la variété des sujets à traiter est absolument phénoménale, avec une obligation de se former rapidement et efficacement sur chaque aspect du développement, de l’industrialisation du produit à la négociation de contrat en passant par le dépôt de brevet.
Entrepreneur est un métier assez addictif, avec des pics d’adrénalines dans les moments de réussite et de grosses désillusions dans les moments de doute. Ces montagnes russes émotionnelles incessantes sont parfois difficiles à gérer, c’est pour cela qu’il faut pouvoir s’appuyer sur un ou plusieurs cofondateurs, qui créent un contrepoids permettant de continuer à y croire dans le découragement et de garder la tête froide dans l’euphorie.
Si je devais ne retenir qu’une chose sur tout ce que j’ai appris, c’est qu’il faut confronter son produit au marché le plus vite possible : il vaut mieux avoir un produit moyen avec peu de dispositifs mais une forte traction sur sa cible qu’un produit techniquement génial que personne ne veut.
Pour cela, il faut savoir construire son produit brique par brique, et tester par itération chaque nouvelle brique en la proposant à ses utilisateurs. Si le produit n’est pas « market fit », il est préférable de pivoter rapidement et mettre son énergie autre part plutôt que de développer une offre pendant des mois et se rendre compte que personne n’est prêt à l’acheter..»
Quels conseils donneriez-vous aux futurs jeunes ingénieurs créateurs ?
«De ce que j’ai pu observer, les ingénieurs n’ont rien à envier aux personnes issues d’autres formations dans le monde de l’entrepreneuriat. Etre entrepreneur au 21ème siècle requiert obligatoirement une dimension technique, et d’expérience la dimension stratégie/marketing/ commerciale s’acquiert assez rapidement, ce qui n’est pas forcément le cas de la dimension technique. Je conseillerai donc aux étudiants ingénieurs de ne pas se mettre de barrières et de se lancer dans l’aventure dès leur sortie d’école : ils ont toutes les armes pour.
Les avantages sont l’apprentissage ultrarapide et multidisciplinaire, la liberté de décision et d’action sans entrave, la capacité de tenter des choses que l’on n’aurait pas osé faire dans une autre entreprise que la sienne, la sortie des sentiers battus et des carcans de réflexion classiques, l’innovation autour d’un produit nouveau et l’adrénaline.
Les contraintes sont surtout financières et matérielles : il faut accepter de passer au moins un an à travailler beaucoup sans être payé et à explorer toutes les gammes de pâtes possibles et imaginables. Mais bon, ça ne change pas grand-chose par rapport à la vie étudiante !.»
Un grand merci à Timothée Le Quesnepour ce retour, qui nous l’espérons, inspirera de futurs jeunes élèves-ingénieurs, ingénieurs et chercheurs désireux de créer leur entreprise.
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